Rencontre avec Clément Clavaud-Paul, para surfeur, pour qui le plaisir est le premier des objectifs sportifs !

Vice-champion du monde de para surf, Clément Clavaud-Paul se prépare pour Los Angeles 2028 avec détermination ! Le surf pour lui, c'est avant tout du plaisir et du partage, et ce même si c'est un sport individuel ! Le CDOS Gironde est derrière lui et ne doute pas que sa motivation et son travail le mèneront vers ses objectifs !

Quand as-tu commencé le surf et où ? Comment es-tu venu à pratiquer cette discipline ?

J’ai commencé à surfer sérieusement en 2019 à Carcans, d’ailleurs je suis licencié au Carcans Ocean Surf Club depuis 2019. C’est des amis qui m’ont fait essayer et j’ai accroché car j’adore tout ce qui touche à l’océan. Il faut savoir que j’ai fait des études en océanologie et le fait d’habiter proche de l’océan me donne envie de surfer. Ça procure du bien-être et ça pousse à aller à l’eau !

Où en es-tu aujourd’hui dans ton parcours ? Quels sont tes derniers titres ?

Aujourd’hui j’ai deux objectifs : me requalifier en équipe de France pour faire les championnats du monde et devenir champion de France dans ma catégorie. Les championnats de France de 2023 à Biarritz ont été annulés et ça a reporté mon objectif. Je travaille beaucoup pour atteindre mes objectifs.

Mes derniers titres ont été obtenus en 2022. J’ai été vice-champion du monde par équipe aux championnats du monde de para surf en Californie en 2022. Dans ce même championnat mais en individuel cette fois, je termine 5ème de ma catégorie (Stand 1). Je suis super content de ces résultats ! Toujours en 2022, je termine vice-champion de France de ma catégorie. J’ai également fait l’Open para surf d’Anglet et j’ai terminé 3ème et 2ème (sur deux compétitions).

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ?

Ce que j’aime le plus dans mon sport c’est les sensations ! J’aime être en osmose avec l’océan et toutes les sensations qui vont avec : le départ dans une vague, l’anticipation, ressentir les éléments…

C’est un sport individuel mais ce que j’adore c’est de partager les vagues et surfer avec mes amis.

Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ?

Il y en a eu beaucoup des bons souvenirs ! Mais s’il faut en choisir un je dirai les championnats du monde de Californie où on termine vice-champion du monde par équipe en 2022. C’est le fruit du travail, et participer à cet événement c’était nouveau pour moi, c’est un très beau souvenir.

Pour surfer, je voyage beaucoup et j’adore découvrir différents spots de surf dans le monde, notamment la Martinique. Le fait de croiser des animaux (baleines, phoques, dauphins..) lorsqu’on surf c’est toujours sympa et c’est des beaux moments !

As-tu été inspiré par une sportive ou un sportif ?

Oui complètement, il y a une sportive qui m’inspire dans le para surf et c’est Bethany Hamilton. C’est une surfeuse qui a perdu son bras à l’âge de 13 ans à cause d’un requin à Hawaii, et elle a continué le surf à un bras. Notre histoire est similaire parce que je suis amputé de l’avant-bras gauche et c’est un modèle d’inspiration pour moi, elle a un niveau exceptionnel.

Le para surf devrait arriver au Jeux Paralympiques en 2028, comment accueilles-tu cette info ?

J’attends que ça soit vraiment acté mais cette information me motive à m’entraîner davantage et à combler mes points faibles. Ça donne une direction pour les entraînements et un élan de motivation pour y prétendre.

Depuis quand les Jeux Paralympiques sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

Les Jeux Paralympiques sont un objectif depuis que j’ai participé aux championnats du monde en Californie. Ça représente une finalité sachant que ça reste une étape parmi tant d’autres et pour moi le surf ça va quand même au-delà de la compétition.

À quoi ressemble ta journée type ?

Ma journée type, elle commence par un bon petit déjeuner, puis une session surf entre amis, prendre un bon déjeuner, se reposer en peu en faisant du stretching ou du yoga, puis refaire une session de surf. Le mieux c’est de surfer en eaux chaudes pour être en short de bain et surfer jusqu’au coucher du soleil. Attention, il y a des fois où je travaille plus que ça (rire) !

As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et peut-être participer aux Jeux Paralympiques de Los Angeles ?

Si j’ai un conseil à donner, c’est que si on veut faire quelque chose il faut le faire. Tout est possible, il y aura toujours des adaptations. Il faut vraiment prendre du plaisir dans le sport et aimer ce que l’on fait. Si on veut progresser il faut se donner les moyens, parfois faire des concessions et essayer de se préparer au mieux. Il ne faut pas forcément viser les Jeux Paralympiques de suite, mais franchir les étapes les unes après les autres. Mais surtout prendre du plaisir, c’est très important !


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