Maroussia Paré, sprinteuse depuis 2011, vice-championne de France en 2024 se prépare pour ses troisièmes Jeux Olympiques. Toujours éblouie et émue d’y participer, et fière d’appartenir à l’équipe de France, elle se prépare et jongle entre entraînements et vie professionnelle. Le CDOS Gironde est à fond derrière Maroussia et espère grandement sa qualification pour Paris 2024 !
Quand as-tu commencé l’athlétisme et où ? Comment es-tu venue à pratiquer cette discipline ?
J’ai pris ma première licence d’athlétisme en septembre 2011 à Dax.
Mon père faisait du demi-fond, j’ai un entourage familial sportif. Quand on est cadet on choisit sa discipline et j’ai choisi le sprint !
Où en es-tu aujourd’hui dans ton parcours ? Quels sont tes derniers titres ?
J’ai été championne de France en février 2023 et vice-championne de France en février 2024.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ?
Ce que j’aime le plus dans mon sport ce sont les émotions, il n’y a que dans l’athlétisme qu’on ressent des émotions comme ça. Encore ce matin, j’écoutais la rediffusion d’une finale de 4x400m en championnat d’Europe, c’est l’équipe de France qui gagne et sur le papier ce n’était pas “prévu” et c’est trop beau !
Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ?
C’est difficile de choisir il y en beaucoup ! Mais je dirai ma première sélection équipe de France sénior à 18 ans. J’ai un autre souvenir qui m’a beaucoup marquée c’est la finale de 400m aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Avec les filles du 4x200m on a aussi eu un titre de championne du monde en 2019 et ce n’était pas forcément prévu donc c’est sûr que ça marque !
As-tu été inspirée par une sportive ou un sportif ?
Oui, j’ai été inspirée par Allyson Felix parce que c’était la seule sportive à laquelle je pouvais m’identifier. Quand j’ai commencé l’athlétisme, dans les années 2010, il y avait beaucoup de sportives qui étaient très musclées (avec de gros muscles), ce qui n’est pas mon cas. Je me disais olala comment je vais faire parce que physiquement je ne pouvais pas être comme elles, et j’ai vu Allyson Felix qui me ressemblait beaucoup plus que les autres sprinteuses. Elle était très forte et sa manière de courir était très fluide, c’est vraiment la seule à laquelle j’ai pu m’identifier.
Est-ce que tu es sportive professionnelle ou est-ce que tu as une activité à côté ?
Oui, j’ai une activité à côté, je suis psychologue.
Depuis quand les JO sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Les Jeux Olympiques sont un objectif depuis 2015. Quand j’ai fait ma saison en 2015 on m’a dit que j’avais la possibilité de faire les JO et c’est devenu un objectif à ce moment-là ! Depuis j’ai pu faire Rio en 2016 et Tokyo en 2021.
Les Jeux Olympiques pour moi c’est presque indescriptible parce que c’est tellement grandiose ! Je suis très émue à chaque fois parce que je me dis que je vais dans le village olympique, parce que c’est la maison des sportifs et il n’y a pas de plus grand lieu, c’est assez impressionnant ! Au-delà de la fierté personnelle, je me dis que je suis française et que c’est l’équipe de France quoi !! Il n’y a pas plus haut niveau de l’équipe de France que l’équipe de France olympique et de savoir que j’en fais partie c’est juste fou ! L’équipe de France ce n’est pas quelque chose qui est acquis, c’est le sport, il y a des choses qui changent, il y a des cycles, des nouveaux sportifs... ce n’est pas facile d’y arriver et quand on a ce soulagement se dire ok je suis en équipe de France, je fais les jeux, on souffle un peu quand même. On se dit, ça c'est fait, maintenant il faut faire les performances, mais c’est quand même une belle récompense déjà !
À quoi ressemble ta journée type ? Quel est ton emploi du temps à l’approche de ces JO ?
Je m’entraîne tous les jours du lundi au samedi, ça ressemble à une vie “normale”, mon travail c’est d’aller au stade. J’ai tout de même quelques missions professionnelles liées à mon métier de psychologue. Il y a aussi tout ce qui est récupération physique.
As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et participer aux JO ?
Il y aurait tellement de choses à dire... je leur dirais de se concentrer sur ce qu’ils ont, de l’optimiser et d’être eux-mêmes. Il ne faut pas se dire que pour faire les JO, je dois ressembler à tel ou tel athlète, parce qu’ils ont déjà des qualités et c’est mieux qu’ils s’appuient dessus car c’est naturel, plutôt que de s’inventer une personnalité ou une caractéristique qu’ils n’ont pas.