Khalifa Youme, joueur de cécifoot, compte 13 titres de champion de France et a participé aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Il jongle entre sa passion pour le cécifoot et son travail en insertion sociale. Les Jeux Paralympiques représentent un objectif majeur pour lui, symbolisant des moments extraordinaires de rencontre et d'accomplissement. Le CDOS Gironde est derrière lui !
Quand as-tu commencé le cécifoot et où ? Comment es-tu venu à pratiquer cette discipline ?
J’ai commencé le cécifoot en décembre 2005 à Bordeaux. A l’époque, je venais juste d’arriver à Bordeaux et je ne connaissais pas encore le cécifoot. J’ai regardé avec un ami le journal de France 2, et il y avait un reportage sur l’équipe de France de cécifoot. Je me suis renseigné et on m’a dit qu’à Bordeaux il y avait un grand club de cécifoot, c’était le meilleur club de France. Et j’ai intégré ce club en 2005 !
Où en es-tu aujourd’hui dans ton parcours ? Quels sont tes derniers titres ?
J’ai été 13 fois champion de France. J’ai participé aux championnats du monde de cécifoot en 2018. J’ai fait les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 et les championnats du monde en 2023 à Birmingham, on a été sortis en quart de finale. J’ai aussi été meilleur buteur de la coupe de France en 2018.
Dans quel club es-tu licencié ?
Je suis licencié au FC cécifoot Précy-sur-Oise.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ?
Ce que j’aime le plus dans mon sport c’est la rencontre des joueurs, les périodes de compétitions et de rassemblement en équipe de France où c’est très convivial. On est entre potes, on se taquine, on joue ensemble... ce sont des moments qui sont très importants pour moi.
Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ?
Mon plus beau souvenir, c’est quand on a remporté la coupe de France en 2023. C’était particulier parce que je jouais contre mon ancien club. Ils étaient persuadés que je n’allais pas gagner parce que je venais de changer de club. Finalement, mon équipe a gagné aux tirs au but, et j’ai eu la chance de mettre le but gagnant. Ça m’a fait beaucoup de bien !
As-tu été inspiré par une sportive ou un sportif ?
J’ai toujours été passionné de football, bien avant de connaître l’existence du cécifoot. Le joueur qui m’a le plus marqué c’est Zinedine Zidane. C’est à cette époque que j’ai commencé à m’intéresser au football, dans les années 97/98. Ce joueur m’a fait aimer le football encore plus.
Est-ce que tu es sportif professionnel ou est-ce que tu as une activité à côté ?
Le cécifoot n’est pas encore un sport professionnel. C’est encore un sport amateur. Je suis consultant en emploi en insertion sociale et professionnelle.
Depuis quand les Jeux Paralympiques sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Participer aux Jeux paralympiques ça représente quelque chose d’extraordinaire, le fait de vivre dans le village olympique, de rencontrer d’autres athlètes... Ce sont des moments que tout sportif souhaite vivre. Et j’aimerai vraiment pouvoir vivre la même chose à Paris. La particularité cette année c’est que ça sera chez nous, et le terrain de cécifoot sera construit devant la tour Eiffel. Ça sera vraiment un moment important pour nous en tant que sportif de haut niveau.
À quoi ressemble ta journée type ?
Je m’entraine 4 à 5 fois par semaine. Par exemple le mardi, le matin j’ai préparation physique à 9h, je reviens vers 12h pour manger et me reposer. Je suis souvent fatigué parce que j’ai un coach qui est très exigent et qui me fait beaucoup travailler.
As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et peut-être participer aux Jeux Paralympiques ?
Je conseille aux personnes en situation de handicap de privilégier le sport. C’est très important pour notre santé et notre épanouissement personnel. Je conseille vraiment aux personnes qui hésitent encore, ou qui n’ont pas eu l’occasion de tester, d’essayer de faire des sports de compétitions !