Rencontre avec Damien Tokatlian, escrimeur handisport girondin passionné et déterminé !

Après 3 participations aux Jeux Paralympiques, Damien Tokatlian a plus que jamais envie de vivre ceux de Paris 2024 ! En pleine préparation pour les sélections, ce sportif déterminé et inspirant nous présente sa discipline et son quotidien avec passion ! Le CDOS Gironde est derrière lui et ne doute pas que sa motivation et son travail le mèneront vers ses objectifs !

Quand as-tu commencé l’escrime et où ? Comment es-tu venu à pratiquer cette discipline ?

J’ai débuté l’escrime à l’âge de 5 ans à Clermont-Ferrand, je suis auvergnat d’origine. Je suis arrivé à Bordeaux il y a 25 ans. J’ai débuté l’escrime en valide où j’ai atteint un niveau d’international en junior. Je pratique en Handisport depuis 2008 après l’apparition de mon handicap (séquelle d’un cancer de l’enfance qui a été guéri).

J’ai pu continuer ma passion et ma pratique après l’apparition du handicap car l’escrime est une pratique sportive qui permet une équivalence de pratique que l’on soit assis ou debout. Aujourd’hui, je m’entraîne qu’avec des valides.

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ?

J’aime mon sport dans tout ce que cela comprend : La dépense énergétique , le jeu, le dépassement de soi, le respect de l’adversaire, ses valeurs.

Il n’y a pas que le physique qui compte, l’escrime, c’est le mélange de la force physique, de la tactique et de la technique ; C’est le juste équilibre entre les 3 qui fait que tu performes.

L’escrime est le plus beau des sports… mais je ne suis pas objectif !

Où es-tu licencié en Gironde ?

Je suis licencié à Bordeaux. Après avoir été licencié au BEC, j’ai créé mon club Estokad pour rester ici, chez moi. J’ai eu des propositions pour partir sur Paris mais je suis attaché à ma ville et mon Département, et je souhaite montrer que l’on peut être performant à haut niveau sans forcément monter à Paris. Ce n’est pas si facile que cela de pratiquer du sport de haut niveau en province mais je suis attaché à mon territoire.

As-tu été inspiré par une sportive ou un sportif ?

Tous les plus grands sportifs m’ont inspiré ou m’inspirent au quotidien, les anciens bien sûr mais aussi les jeunes que je côtoie aujourd’hui.

S’il faut citer quelques noms, des escrimeurs bien sûr : Philippe Omnès, Pascal Jolyot, Brice Guyart et d’autres sports tels que Tony Estanguet ou Alain Bernard.

Te souviens-tu de tes 1er Jeux Paralympiques ?

Oui très bien ! Mes premiers Jeux Paralympiques c’est Londres 2012, probablement les plus difficiles car à l’époque j’étais en conflit avec la fédération et malgré cela nous sommes revenus avec une médaille d’argent en équipe et en individuel, une médaille en chocolat (4ème). Cette expérience m’a permis de construire Rio et me permet aujourd’hui d’ambitionner une 4e participation aux Jeux Paralympiques, un apport d’expériences bâtisseur d’avenir.

Aujourd’hui es-tu autant excité/stressé/heureux de participer à ceux de Paris 2024 ? Pourquoi ?

Aujourd’hui je ne suis pas stressé, je suis déterminé ! Je sais les enjeux et je pense les maîtriser. En ce moment je suis en pleine préparation et dans le parcours de sélection. La course est encore longue, ce n’est pas acquis mais je suis confiant. Je sais que le potentiel est là, j’ai envie d’aller chercher une quatrième médaille et bien sûr celle qui me manque la médaille d’or !

À quoi ressemble ta journée type ? Quel est ton emploi du temps à l’approche de ces Jeux Paralympiques ?

Je suis salarié et je dois donc composer entre activité professionnelle et entraînement. Je commence ma journée par une petite préparation physique j’enchaîne sur une période d’activité professionnelle puis je continue ma journée par une séance technique ou de préparation mentale et des assauts.

Les aménagements négociés avec mon employeur me permettent d’organiser travail et entraînement individuel à mon domicile.

N’étant pas encore véhiculé, je rencontre des difficultés dans mes déplacements pour aller m’entraîner, notamment au CREPS à Talence ou sur Paris.

En conclusion, des grosses journées et des grosses semaines entre travail et entraînement mais c’est le prix pour espérer une médaille !

As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et participer aux Jeux Paralympiques ?

Il faut le faire avec passion, travailler, ne rien lâcher : abnégation, engagement, motivation.

C’est l’envie et la passion qui doivent guider. C’est une chance et une fierté de représenter la France. Quand on est aux Jeux, tous les sens vibrent, on est sur le toit du monde et on veut le répéter toute sa vie !

J’ai la chance d’avoir vécu 3 Jeux et je veux en vivre un 4e !

Je ne peux qu’inciter les jeunes et surtout ceux qui ont un handicap de pratiquer du sport !


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