Formation Sport Santé Bien-être

🤸‍♀️ Formation sport santé bien-être 🤸‍♀️

Le CDOS Gironde vous propose une formation sport santé bien-être de quatre journées les 17, 18, 27 et 29 mars 2025 de 8h à 18h.

Les objectifs de cette formation sont :

✅ Assurer l’éducation pour la santé et évaluer la situation initiale du patient

✅ Concevoir, planifier, mettre en œuvre et évaluer un programme d’activité physique

✅ Savoir réagir face à un accident au cours de la pratique

✅ Connaître les caractéristiques très générales des principales pathologies chroniques

⚠️ Pré-requis : être titulaire d'un diplôme fédéral et du PSC1 à jour

📍 Maison Départementale des Sports et de la Vie Associative

ℹ Pour vous inscrire, cliquez ici !

Lancement de la campagne FDVA

📢 La campagne FDVA 2 2025 démarre ce lundi 13 janvier 2025.

Pour vous accompagner lors de cette campagne, le CDOS propose, outre ses permanences téléphoniques tous les jeudis entre le 16 janvier et le 6 mars 2025, trois réunions au cours desquelles seront présentés la campagne 2025 et l'utilisation du CompteAsso pour la demande de subvention. Ces réunions seront organisées en visio 💻.

La permanence téléphonique se fera avec Olivier Grin au 05 56 00 99 05.

⚠️ Merci de vous inscrire en remplissant le formulaire ci-joint

Les inscrits recevront le lien de connexion à la réunion le lundi concerné.

À vos agendas ! Formations du CDOS Gironde - Janvier 2025

Au mois de janvier, 2 formations gratuites et ouvertes à toutes et à tous vous sont proposées.

Journée Internationale du Handicap

En cette Journée Internationale du Handicap, nous souhaitons rappeler que le sport est ouvert et accessible à toutes et tous.

Le CDOS Gironde travaille au quotidien sur la thématique du sport handicap et a pour mission de favoriser la pratique sportive en mixité valides-handicapés !

Retrouvez toutes les informations et clubs girondins pour pratiquer près de chez vous juste ici : 

Label "Valides-Handicapés” : https://sport-handicap-n-aquitaine.org 

Handicap physique et/ou moteur : https://cdh33.org/trouver-un-club/ 

Handicap mental et/ou troubles psychiques : https://ww.cdsa33.org 

À travers cette vidéo, découvrez le label “Valides Handicapés” pour pratiquer en mixité :

Vidéo - Aftermovie "Emotions en mouvement"

Retour sur événement !

Spectacle, expositions, cocktail et danse en mixité, à travers cette vidéo, plongez dans la peau d’un de nos 200 convives et revivez notre soirée “Emotions en mouvement” coorganisée avec l’association Hand to Hand et accueilli par un lieu d’exception : Bassins des Lumières !

À vos agendas ! Formations du CDOS Gironde - Décembre 2024

Au mois de décembre, 2 formations gratuites et ouvertes à toutes et à tous vous sont proposées.

- Derrière les Jeux - avec Morgan TROUSSARD, joueur de volley assis aux JP 2024

Quand avez-vous commencé le volley assis ? 

J’ai commencé le volley en 2015, mais le volley assis en mars 2016. J’étais un des premiers recrutés au début du projet. Dans les joueurs de l’équipe de France, je suis le seul de cette période.  Au début c’était un sport secondaire car je faisais de la natation puis le volley assis est devenu prioritaire, donc j’ai arrêté la natation. 

Pourquoi avoir arrêté la natation ? 

Car le volley me plaisait plus. Surtout au fur et à mesure que je m’améliorais. Et les différents projets me plaisaient aussi, les championnats d’Europe, les potentielles coupes du Monde, les Jeux bien évidemment. Entre faire de la natation au niveau national et faire des compétitions de volley à l’international, le choix était vite fait.  

Quelles sont les différentes qualités requises pour votre sport ? 

Il faut une bonne communication. A la base je suis très introverti, donc la natation ça m’allait (Rires) ! S’il n’y a pas de communication, c’est compliqué. Ça m’a appris à m’ouvrir aux autres. Il faut aussi une bonne explosivité et lecture de jeu. Il faut savoir anticiper ce que va faire l’adversaire pour être le meilleur possible, chose que je n’avais pas dans la natation et que j’ai appris avec le volley. 

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le volley ? 

Le fait que ça soit ludique. Pour la natation, on est là pour la perf, si on ne l’atteint pas on peut être déçu alors que dans le volley, je le prends plus comme un jeu et même si on perd le point, il peut y avoir des choses que l’on a bien faites et continuer comme ça car au bout d’un moment ça va passer. Tout ne se joue pas sur un seul instant, la natation tu t’entraines plusieurs heures pour peu de temps dans le bassin. Le côté collectif est devenu important également. Mais aussi de le partager avec des personnes qui ont des choses en commun avec moi au niveau du passé.  

Comment se passe la sélection ?  

C’est comme une sélection normale ça se passe par rapport à tes résultats ton investissement etc... .  Mais pour que la nation participe, il faut participer aux compétitions World Para Volley. Et nous on ne faisait que les Para Volley mais Europe. Donc cette coupe du monde se passait au Caire, mais on ne pouvait y envoyer que 14 joueurs. Au début on était un groupe de 16, il en faut 12 pour les Jeux. La sélection en off a dû se faire vers mai 2024 et officiellement en juillet.  

Comment gérez-vous la montée d’adrénaline lors de moments cruciaux ?  

Il faut arriver à se focus sur ce que l’on a à faire et retenir que l’adversaire peut bien défendre, bien jouer où il faut pour contre carrer notre système de défense ou de réception. Moi pour les Jeux, j’ai longtemps travaillé mentalement parce que je suis quelqu’un qui se met beaucoup la pression. Mais je pense avoir réussi avec la prépa mentale à désacraliser le moment. Comme si c’était un match lambda. Tant que j’étais dans la concentration, je n’avais pas de pression. Après quand on se fait marteler à la tête au bout d’un moment la concentration c’est compliqué (rires) et là on ressent la pression. Mais la plupart du temps j’ai réussi à gérer la pression.  

Au tout premier match, le terrain de chauffe est sous les gradins. Donc tu entends les gens qui tapent des pieds, ça résonnait et là je me disais que ça allait être chaud. Mais dans le couloir pour rentrer, tout est parti. On est allé voir un match, on avait des supporters allemands à côté, on a échangé, vraiment rigolé, un bon moment de partage! J’étais content, j’avais juste une hâte, c’était de jouer le match et profiter du moment.   

Il y a une semaine on a gagné la Bronze Nation League que l’on n'avait pas gagné depuis 3 ans. Je savais qu’on pouvait la gagner, je ne me suis pas mis la pression. J’ai joué, le collectif a bien joué et du coup on a gagné. Bon, aux Jeux c’était un peu compliqué de performer contre des mecs qui font ça depuis très longtemps et qui sont professionnels (rires). Et c’est un beau parcours, on était là pour la promotion du volley assis, le but était de faire les plus beaux matchs possibles pour donner envie aux gens. On avait plus la vision de s’amuser et profiter du moment tout en faisant les meilleurs résultats possibles et plus on avançait plus c’était du bonus.  

C’étaient vos premiers Jeux Paralympiques, comment les avez-vous vécus ? 

C’était un truc de fou. Déjà, deux semaines avant on était en stage, donc on était déjà dans notre bulle. Mais je pense que je n’ai pas réalisé avant d’en parler après les Jeux. C’était incroyable, quand j’y repense, on était les personnages principaux et tout tournait autour de nous, c’était indescriptible. Le village, les bénévoles ... Il y en a un dans mon équipe qui nous a dit “En fait on est à Disney mais sans les attractions”. Les bénévoles étaient trop sympas, pourtant, certains ne faisaient pas des tâches hyper cools mais ils avaient le sourire. 

Je sais qu'au volley assis, on avait un grand capital sympathie parce qu’on était tout le temps souriant.  

À la cérémonie d’ouverture, on nous amène en bus au niveau de l’avenue des Champs Elysées, on avait 300 motards autour qui mettaient les sirènes. Avant d’arriver, on commence à marcher et il y avait des milliers de personnes qui nous acclamaient. Sur le coup, tu ne comprends pas. Les gens ne te connaissent pas mais sont trop dingues, ils veulent te checker etc. C’était un moment hors du temps. Pour la cérémonie de clôture on était moins proches des gens mais ça n’a pas empêché qu’ils soient à fond. Un moment, avec une bonne partie de la délégation France on s’est tous levés et c’était le bazar, on est allé checker le public. Aussi le club France c’était incroyable. On nous a dit après notre dernier match et notre intervention à la télé : “Vous allez défiler sur le podium”. On était les deux équipes hommes et femmes plus les staffs, les gens étaient fans, ils ne nous connaissent pas, on ne sait même pas s’ils ont vu notre épreuve, mais c’est une grande dose d’amour qui fait du bien. Je n’avais jamais ressenti ça. Moi qui aime être discret, j’ai trop aimé. On a redéfilé à la fin après la cérémonie de clôture au club France. C’était plein a craquer et on était les 200 athlètes. C’était dingo il y en a qui sautaient dans le public, il y avait un canoë gonflable qui faisait le tour du club France avec des personnes dedans, des dédicaces de partout...  

Ce n’est pas trop compliqué quand tout s’arrête ? Pas de blues des JO ? 

Franchement moi ça ne m’a pas plus affecté plus que ça car comme je l’ai dit je suis quelqu’un de plutôt discret. J’en parle avec nostalgie mais ce n’est pas forcément quelque chose qui me manque. Je sais que dans l’équipe, certains le vivent moins bien, il y en a un qui est parti un peu plus tôt il nous a dit “Faites gaffes les gars quand vous sortez vous ne pouvez pas payer avec le badge Coca pour avoir des boissons” (rires).  

On ressent beaucoup que vous avez vécu un moment incroyable et merci de nous partager ça, mais est-ce qu’il y a eu des moments un peu plus durs ?  

Je n’ai pas souvenir de moments durs ou tristes. On n'était pas triste de se quitter parce que l’on savait qu’on se revoyait deux semaines après pour un stage. Sauf la famille qui manque surtout quand on les voit en tribunes, mais on les voit après dans la family zone. Ça faisait trois semaines et demie qu’on était ensemble, je sais qu’après le dernier match, je vais dans la family zone, je vois ma copine et je craque alors qu’avant je n’avais pas craqué. Je pense que tout est retombé d’un coup. Ce n'est pas un moment dur mais la décompression d’un coup fait du bien. 

Est-ce que vous pensez que les Para ont été différents des précédents ? 

Je ne sais pas trop. Pour en avoir parlé avec des gens qui en ont fait plusieurs, effectivement c’était dingue et même le président du Comité International Paralympique disait que Paris 2024 resteraient la référence car on a mis la barre vraiment haute et que les prochaines olympiades devront être pareilles.  

Et vous pensez que les paralympiades de 2028 le seront autant ? 

Los Angeles ça va être totalement différents, on verra des récaps plutôt que les épreuves en direct. Au niveau de la diffusion en France, ça va être compliqué. Mais pour les Jeux, les Etats-Unis vont avoir un certain égo à vouloir faire pareil, voire mieux. Ça ne peut aller que sur le positif. Et la vision du sport handicap s’améliore en France par rapport à quand j’ai commencé. Pour le volley assis, les gens voyaient des sportifs un peu novices en volley qui faisaient du para sport, ce n’était pas fou, donc il n’y avait pas trop d’encouragements. Maintenant je connais des gens qui critiquaient qui me disent “ah ouais, je comprends pourquoi tu as continué”. Le handicap c’est beaucoup plus clair pour pas mal de personne. Dans l’équipe on fait tous des interventions dans des écoles pour sensibiliser à ça, pour que les jeunes se mettent au sport et pour leur montrer que même si tu as une différence physique tu peux pratiquer du sport ça ne change absolument rien, tu peux trouver ton sport adapté et éventuellement rêver à aller vers le haut niveau, tout est possible.  

Qu’est-ce que cela vous a apporté personnellement ? 

Les paralympiques m’ont fait prendre conscience que j’avais une influence sur les gens, même autour de moi, qui viennent te recontacter en te disant “c’est exceptionnel ce que tu fais” “continues” etc. .... J’en ai reçu énormément. J’ai coupé les réseaux et messages pendant les Jeux, je ne répondais qu’à ma famille, et quand j’ai rouvert tout ça, je pense que j’ai passé trois jours à répondre à tout le monde. 

Et quel est votre meilleur souvenir ? 

Aux Jeux c’est vraiment dur car il y en a beaucoup. Hors sportif je dirais la cérémonie d’ouverture ou le podium. Et dans le sport les Marseillaises à chaque fois c’était dingue, quand tu as les trois quarts d’un stade qui chante avec toi ça donne les frissons.... Je n’ai pas pleuré, mais je sais que certaines chez les filles oui ! 

Est-ce que vous avez une petite anecdote marrante à raconter ? 

Une fois Karen (NDRL : Karen Faimali Meger de l’équipe de France féminine) était dans un ascenseur avec certains de l’équipe de Goalball, mais sans savoir que c’était eux, elle leur demande à quel étage ils vont et ils lui répondent au 9ème et elle leur dit “Ah bah vous devez avoir une belle vue !” et il y en a un qui lui répond ‘Bah on ne sait pas on est aveugle !” (Rires). Donc c’est plein de petits moments comme ça qui sont super drôles qui nous aidaient beaucoup à décompresser entre athlètes ! 

Après les JP quelles sont vos futures échéances ? Est-ce que l’on vous voit en 2028 ? 

Moi pendant toute cette période où j’ai pris le volley assis au sérieux et où je me suis investi (depuis 2018), j’ai vraiment tout mis entre parenthèses. Tout dépendait du calendrier, que ça soit les contrats de travail, mes relations personnelles, c’était assez difficile à gérer. Pour être sûr d’aller aux Jeux, j’ai complètement arrêté de travailler en juillet 2023. Je souhaitais reprendre une vie professionnelle. Aujourd’hui, j’ai repris un boulot en tant que responsable de service après-vente dans une entreprise de plomberie chauffagiste. 

Rien à voir avec le sport ! 

Rien à voir ! J’aurais bien voulu mais je n’ai pas les formations pour. Je voulais vraiment reprendre un travail donc c’est très bien. Pour ma vie personnelle, je suis avec ma compagne depuis un petit moment maintenant, qui a supporté tout ça (rires) parce que quand on s’est rencontré j’étais déjà dans ce projet-là ! Mais pour ceux qui étaient mariés avant de commencer, tout ça pouvait être un peu plus compliqué au niveau des emplois du temps, surtout quand il y a des enfants. En plus, pour certains, quand ils ont commencé le volley assis à ce niveau, leur carrière professionnelle était bien entamée, moi je n’étais encore qu’étudiant, aux entretiens d’embauche, dire directement les dates où tu n’es pas disponible ça repousse un peu.  

Quand on a gagné la Bronze Nation League j’ai prévenu le sélectionneur que c’était ma dernière, en tout cas, en tant que joueur de volley assis international permanent. Je peux revenir à quelques occasions s’il a besoin avec plaisir mais pas autant que ce que l'on vient de faire. Mais c’est vraiment une expérience à faire au moins une fois dans sa vie si on en a l’occasion. Je sais que certains ont le projet 2028 mais il y a aussi une question de budget. La fédération a mis beaucoup d’argent pour la préparation de ces Jeux notamment grâce à des subventions. Maintenant elle ne les a plus, ça reviendra pour peut-être pour 2028, et je l’espère pour ceux qui ont ce projet, mais ça dépend aussi des performances de l’équipe. On a prouvé qu’on avait passé un cap en gagnant la Bronze Nation League, ça faisait trois ans qu’on arrivait 2ème ou 3ème. On passe sur la Silver pour la saison qui arrive, les championnats d’Europe B qui arrivent dans un mois et demi et je pense qu’ils peuvent nous sortir des beaux matchs donc c’est vraiment encourageant ! 

Vidéo de sensibilisation sur les Violences

Dans le cadre de notre travail sur la lutte contre les violences sexuelles dans le sport et à l'occasion de la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'équipe du CDOS Gironde a travaillé sur une vidéo de sensibilisation sur les violences physiques, psychologiques, verbales et/ou sexuelles !

Le but de cette courte séquence est d'amener les victimes à parler mais également de lister les professionnels ou les proches pouvant les écouter !

Vous êtes victime de violence physiques, psychologiques, verbales et/ou sexuelles, des gens sont là pour vous écouter. Parler vous sera toujours bénéfique ! 

Les personnes citées vous soutiendront, vous accompagneront et vous aideront alors contactez les : 

🔸 Maison de la Prévention et Protection des Familles (M2PF) 

Des gendarmes formé·e·s au recueil de la parole des victimes mineures et majeures vulnérables sont là pour vous écouter sur les thématiques de violence : 05 56 90 28 29 | m2pf33@gendarmerie.interieur.gouv.fr 

🔸 Vice-procureur·e de la République 

Vous pouvez vous rendre dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie pour signaler une situation ou porter plainte. Vous serez écouté·e et accompagné·e dans une démarche d’enquête judiciaire. 

🔸 Association Les Papillons

Accessible par téléphone au 04 68 81 96 47, via leur site internet ou Boîtes aux lettres Papillons®, ils sauront vous écouter et vous accompagner si vous en ressentez le besoin. 

🔸 Service Départemental à la Jeunesse, à l'Engagement et au Sport (SDJES) 

Si vous vivez une violence dans le cadre sportif (violences sexuelles, maltraitance...), vous pouvez contacter ce service qui réalise les enquêtes administratives : dsden33-sdjes-bal-alerte@ac-bordeaux.fr | 05 40 54 73 43. En dehors de la Gironde, contactez Signal Sport : signal-sports@sports.gouv.fr 

🔸 Association Rebonds 

Co Fondée par l'ex-joueuse de tennis Angélique Cauchy, rebond est spécialisée dans la sensibilisation et la formation aux violences notamment sexuelles sur mineurs dans le sport, et ce sur tous les publics ; l’association recueille et accompagne aussi les victimes : rebond.contact@gmail.com 

🔸 Planning Familial de Gironde

Cette association lutte contre les violences liées au genre et propose des lieux d’écoute et d’orientation autour des violences sexuelles, conjugales et intrafamiliales : 05 56 44 00 04 

Enfin, si vous en ressentez le besoin, parle-en à des personnes de confiance – famille, ami·e·s, enseignant·e·s ou encadrant·e·s. 

Nous sommes à vos côtés. 

Soirée aux Bassins des Lumières : "Émotions en mouvement"

Dans le cadre de la Quinzaine de l'Égalité, le CDOS Gironde organise le lundi 18 novembre 2024 à 19h30, avec l'association Hand to Hand, une soirée de danse inclusive aux Bassins des Lumières à Bordeaux.

Assistez à une performance éblouissante de danse en fauteuil, suivie d'un échange inspirant avec les artistes. Ensuite laissez place à la danse et participez à un bal convivial et inclusif, puis profitez d'un cocktail pour prolonger les échanges.

Venez célébrer la diversité et la créativité dans une ambiance chaleureuse et festive !

Cet événement est gratuit mais les inscriptions sont fortement recommandées. Seulement 200 places sont disponibles.

Pour s'inscrire, cliquez-ici !

- Derrière les Jeux - avec Cécile Demaude escrimeuse paralympique aux JP 2024

Dans cette 5ème édition de "Derrière les Jeux", l'escrimeuse paralympique Cécile Demaude nous raconte son parcours, ce que l'escrime lui a apporté mais également ses plus beaux souvenirs !

Quand avez-vous commencé l’escrime fauteuil et où ? 

J’ai commencé en 2003 en région parisienne dans le club de Plessis Bouchard dans le 95. Je suis arrivée au CAM Escrime de Bordeaux vers 2020. Après avoir fait les Jeux de Rio en 2016 dans mon club Le Masque de Fer à Lyon, j’ai voulu changer de club car je voulais complètement changer ma façon de m’entraîner et de faire. Le CAM Escrime m’a ouvert ses portes et donné toutes ses compétences ainsi que son suivi, que ce soit celui du Président Alexandre Diridollou, et les maîtres d’armes Clément Cambeilh et Romain Noble. Ils ont fait en sorte que je puisse m’entraîner comme il faut en venant 2 semaines complètes à Bordeaux par mois. Cela me permettait de ne pas avoir en tête autre chose que l’escrime.   

Par quelle arme avez-vous commencé ? 

J’ai commencé par le fleuret car mon premier maître d’arme était fleurettiste de base puis j’ai continué en parallèle avec l’épée qui est l’arme la plus facile à commencer quand on est adulte. La seule différence c’est qu’en handi, le bas du corps ne compte pas et il n’y a pas les conventions. Puis en 2021 je me suis mise au sabre car le CAM Escrime est un club plutôt de sabre. Je m’étais dit que pour ma carrière j’arrêterais après Tokyo mais je n’ai pas été sélectionné et avec le Covid, le parcours de sélection ne s’est pas terminé normalement car nous n’avons pas pu finir toutes les compétitions. Voyant arriver Paris 2024 je me suis dit qu’il fallait que j’y arrive. Puis vu qu’à la base je suis épéiste, j’avais envie de découvrir autre chose donc c’est pour ça que je me suis tournée vers le sabre. Aux Jeux j’ai participé en individuel au sabre, à l’épée et j’ai fait partie des équipes fleuret et épée.  

Avez-vous fait d’autres sport avant l’escrime ? 

Je suis en fauteuil depuis 1999, mais avant en valide j’ai touché à plusieurs sports tels que le tennis, le tennis de table, le handball, le basket, la gym. Mais jamais à haut niveau. Quand je me suis retrouvée en fauteuil, je me suis dit que ça serait bien de faire quelque chose. A l’époque c’était un peu plus compliqué, dû à la sclérose en plaque qui était encore plus lourde, donc j’ai cherché un sport que je n’avais jamais fait en tant que valide car la maladie a fait que j’ai perdu la sensation à droite et vu que je suis droitière de base, il a fallu réapprendre et je ne voulais pas un sport ou il y avait de la comparaison entre ma main droite et la gauche. J’ai découvert ce sport vraiment par hasard lors d’une démonstration par le biais de l’association des paralysés de France, j’ai essayé, j’ai accroché et j’avoue que la tenue blanche et le masque étaient sympathiques. Quelque part derrière le masque on est un peu caché, ça permet d’être quelqu’un d’autre, moi je suis quelqu’un de très introvertie donc le fait de mettre le masque ça devient un vrai combat et ça permet de se défouler et sortir des émotions que l’on n'a pas l’habitude d’avoir sans le masque. Je n’ai plus jamais quitté à partir de ce moment-là ! 

Quelles sont les valeurs de votre sport ? 

Il y a le côté combat mais avec un profond respect pour l’adversaire. C’est quelque chose de très important. Dans l’Antiquité, quand on combattait avec une arme, c’était pour tuer l’adversaire. Là, le plus important c’est gagner bien sûr, mais dans le respect de la réglementation et de l’adversaire. On est là pour gagner mais aussi pour s’amuser, il ne faut pas l’oublier. Le sport, comme tout sport à la base c’est un jeu. La tenue blanche et ce respect ce sont pour moi des valeurs très importantes et ça se répercute dans ma vie personnelle.  

Ce sont vos troisièmes Jeux après Londres et Rio, comment gérer vous les montées de stress et d’adrénaline ? 

Déjà, ce n’est pas donné à tout le monde ! J’ai commencé l’escrime à 33 ans et quand j’étais petite, jamais je ne pensais faire les Jeux et encore moins plusieurs fois.  

Pour Paris ça a été très différent des autres Jeux. Il y avait le fait d’être avec la famille, les amis, les personnes qui vous soutiennent, le public qui ne vous connait pas mais vous soutient, c’était vraiment top. Ça m’a permis de garder la tête froide. Ça a été un travail avec mes préparateurs mentaux mais j’essaye de garder le fait que c’est un jeu et que j’ai envie de m’amuser. Alors oui, on a envie de bien faire, encore plus à Paris, ne pas décevoir la famille, les amis, le public. La pression est là, c’est sûr, mais c’était mes troisième Jeux donc je savais où j’allais. Chaque compétition est différente. On la gère différemment mais j’ai toujours du soutien, tout avait été mis en place pour que ça se passe bien. 

Même si ça n’a pas été ce que l’on souhaitait, finir 4ème c’est la place la plus difficile pour moi. Mais quand je fais des interventions avec des enfants et qu’ils me disent “On t’a vu à la télé, c’était super, tu nous as fait vibrer” c’était la récompense et ça apaise la peine de cette 4ème place. Et il faut être réaliste, c’est une compétition où on est tous là pour aller chercher l’or, mais ça fait partie du jeu ! 

Qu’est-ce que vous avez le plus aimé dans ces Jeux de Paris ? 

Ce que j’aime dans les compétitions c’est le moment on je me retrouve face à face avec mon adversaire. C’est le moment où tu te mets en route, tu te motives, t’y crois le plus.  

Après à Paris comme je l’ai dit c’est vraiment le public, il a été au top. C’est quelque chose que je n’ai pas vécu à Londres ou Rio. C’était assez marrant car sur les armes de conventions, il y en avait beaucoup qui ne connaissaient pas les règles mais qui étaient acquis à notre cause, et les arbitres se faisaient siffler par moment alors qu’ils avaient raison mais ça leur donné quand même le doute mais toujours dans la bonne ambiance ! Même nous, ça nous faisait douter par moment ! Et le cadre au Grand Palais c’était magnifique ! Ça a été une parenthèse enchantée.  

Quels étaient les moments les plus durs ? 

La 4ème place a été compliqué à accepter. C’étaient sûrement mes derniers Jeux donc il y avait l’intention de briller et on avait le potentiel et je suis assez réaliste en disant ça car ça ne s’est pas joué à grand-chose à chaque fois ! On y a cru jusqu’au bout et on a bien tiré. Ce sont des regrets sans être des regrets car il n’y en aurait pas eu si vraiment on était passé à côté. Mais on était vraiment une équipe soudée donc c’était fort de vivre ça ensemble.  

Est-ce que vous pensez que ces Jeux Paralympiques ont été différents des précédents ?  

Oui ils ont été différents pour les Français car ça se passait en France. Mais je trouve que ça a été une réussite aussi, à Londres c’était très bien aussi, Rio, un peu différent, mais là le public été présent pour nous ! Ils étaient là tous les jours.  

Est-ce que vous pensez que ça va avoir un réel impact sur la mise en lumière du sport handicap et sur l’handicap tout court ? 

J’espère, après on verra ! Moi ça fait plus de 20 ans que je suis en fauteuil, il y a eu des évolutions mais c’est encore lent. Je préfère rester sceptique pour ne pas être déçue. J’ai envie d’y croire mais il y a encore des choses ou on se dit “Ah, bah ils y ont pensé mais que pendant un temps...”. Même s’il y a plus de visibilité sur les personnes en situation de handicap mais ça devrait être plus une norme et non pas une exception.  

Qu’est-ce que cela vous a apporté personnellement ? 

Déjà la discipline en elle-même m’a permis de récupérer de la mobilité à droite, d’’être beaucoup plus autonome par rapport à mon handicap. Je voulais socialement me replacer. Au début en loisir, je ne travaillais plus. Puis j’ai performé, j’ai participé aux Jeux de Londres et de suite j’ai eu un but, ce qui était important pour moi lorsque je me suis retrouvée en fauteuil. On pense qu’on a tout perdu mais finalement non, c’est de l’adaptation, et j’ai trouvé ça dans l’escrime. 

Ensuite, j’ai été déçue pour les personnes qui s’étaient investies auprès de moi, même si elles m’ont répété qu’elles étaient fières ! Donc je m’aperçois d’une certaine fierté car les gens sont bienveillants par rapport à tout ça donc je trouve ça top et j’ai envie de croire que ça va continuer dans le tout.  

Ça m’a apporté des émotions et surtout le dépassement de soi.  

Est-ce qu’il existe un blues des Jeux ? 

C’est difficile de reprendre une vie normale oui ! J’ai pleins de questions qui se posent sur la suite de ma carrière. Je n’irai potentiellement pas jusqu’à Los Angeles mais s’arrêter d’un coup c’est compliqué. Je me laisse la porte de continuer et on verra sur la suite ! Je fais déjà pas mal d’interventions autour de ça donc c’est cool ! Mais je ne suis pas encore au moment où je retourne complètement dans la vie “normale”.  

Quel est votre plus beau souvenir ? 

C’est à la fois le plus beau et le plus dur mais c’est cette 4ème place avec mes coéquipières ou durant tous les combats on y a cru jusqu’au bout et cette équipe était fantastique comme je l’ai déjà dit ! Avec les filles on était au top !