Soirée aux Bassins des Lumières : "Émotions en mouvement"

Dans le cadre de la Quinzaine de l'Égalité, le CDOS Gironde organise le lundi 18 novembre 2024 à 19h30, avec l'association Hand to Hand, une soirée de danse inclusive aux Bassins des Lumières à Bordeaux.

Assistez à une performance éblouissante de danse en fauteuil, suivie d'un échange inspirant avec les artistes. Ensuite laissez place à la danse et participez à un bal convivial et inclusif, puis profitez d'un cocktail pour prolonger les échanges.

Venez célébrer la diversité et la créativité dans une ambiance chaleureuse et festive !

Cet événement est gratuit mais les inscriptions sont fortement recommandées. Seulement 200 places sont disponibles.

Pour s'inscrire, cliquez-ici !

- Derrière les Jeux - avec Cécile Demaude escrimeuse paralympique aux JP 2024

Dans cette 5ème édition de "Derrière les Jeux", l'escrimeuse paralympique Cécile Demaude nous raconte son parcours, ce que l'escrime lui a apporté mais également ses plus beaux souvenirs !

Quand avez-vous commencé l’escrime fauteuil et où ? 

J’ai commencé en 2003 en région parisienne dans le club de Plessis Bouchard dans le 95. Je suis arrivée au CAM Escrime de Bordeaux vers 2020. Après avoir fait les Jeux de Rio en 2016 dans mon club Le Masque de Fer à Lyon, j’ai voulu changer de club car je voulais complètement changer ma façon de m’entraîner et de faire. Le CAM Escrime m’a ouvert ses portes et donné toutes ses compétences ainsi que son suivi, que ce soit celui du Président Alexandre Diridollou, et les maîtres d’armes Clément Cambeilh et Romain Noble. Ils ont fait en sorte que je puisse m’entraîner comme il faut en venant 2 semaines complètes à Bordeaux par mois. Cela me permettait de ne pas avoir en tête autre chose que l’escrime.   

Par quelle arme avez-vous commencé ? 

J’ai commencé par le fleuret car mon premier maître d’arme était fleurettiste de base puis j’ai continué en parallèle avec l’épée qui est l’arme la plus facile à commencer quand on est adulte. La seule différence c’est qu’en handi, le bas du corps ne compte pas et il n’y a pas les conventions. Puis en 2021 je me suis mise au sabre car le CAM Escrime est un club plutôt de sabre. Je m’étais dit que pour ma carrière j’arrêterais après Tokyo mais je n’ai pas été sélectionné et avec le Covid, le parcours de sélection ne s’est pas terminé normalement car nous n’avons pas pu finir toutes les compétitions. Voyant arriver Paris 2024 je me suis dit qu’il fallait que j’y arrive. Puis vu qu’à la base je suis épéiste, j’avais envie de découvrir autre chose donc c’est pour ça que je me suis tournée vers le sabre. Aux Jeux j’ai participé en individuel au sabre, à l’épée et j’ai fait partie des équipes fleuret et épée.  

Avez-vous fait d’autres sport avant l’escrime ? 

Je suis en fauteuil depuis 1999, mais avant en valide j’ai touché à plusieurs sports tels que le tennis, le tennis de table, le handball, le basket, la gym. Mais jamais à haut niveau. Quand je me suis retrouvée en fauteuil, je me suis dit que ça serait bien de faire quelque chose. A l’époque c’était un peu plus compliqué, dû à la sclérose en plaque qui était encore plus lourde, donc j’ai cherché un sport que je n’avais jamais fait en tant que valide car la maladie a fait que j’ai perdu la sensation à droite et vu que je suis droitière de base, il a fallu réapprendre et je ne voulais pas un sport ou il y avait de la comparaison entre ma main droite et la gauche. J’ai découvert ce sport vraiment par hasard lors d’une démonstration par le biais de l’association des paralysés de France, j’ai essayé, j’ai accroché et j’avoue que la tenue blanche et le masque étaient sympathiques. Quelque part derrière le masque on est un peu caché, ça permet d’être quelqu’un d’autre, moi je suis quelqu’un de très introvertie donc le fait de mettre le masque ça devient un vrai combat et ça permet de se défouler et sortir des émotions que l’on n'a pas l’habitude d’avoir sans le masque. Je n’ai plus jamais quitté à partir de ce moment-là ! 

Quelles sont les valeurs de votre sport ? 

Il y a le côté combat mais avec un profond respect pour l’adversaire. C’est quelque chose de très important. Dans l’Antiquité, quand on combattait avec une arme, c’était pour tuer l’adversaire. Là, le plus important c’est gagner bien sûr, mais dans le respect de la réglementation et de l’adversaire. On est là pour gagner mais aussi pour s’amuser, il ne faut pas l’oublier. Le sport, comme tout sport à la base c’est un jeu. La tenue blanche et ce respect ce sont pour moi des valeurs très importantes et ça se répercute dans ma vie personnelle.  

Ce sont vos troisièmes Jeux après Londres et Rio, comment gérer vous les montées de stress et d’adrénaline ? 

Déjà, ce n’est pas donné à tout le monde ! J’ai commencé l’escrime à 33 ans et quand j’étais petite, jamais je ne pensais faire les Jeux et encore moins plusieurs fois.  

Pour Paris ça a été très différent des autres Jeux. Il y avait le fait d’être avec la famille, les amis, les personnes qui vous soutiennent, le public qui ne vous connait pas mais vous soutient, c’était vraiment top. Ça m’a permis de garder la tête froide. Ça a été un travail avec mes préparateurs mentaux mais j’essaye de garder le fait que c’est un jeu et que j’ai envie de m’amuser. Alors oui, on a envie de bien faire, encore plus à Paris, ne pas décevoir la famille, les amis, le public. La pression est là, c’est sûr, mais c’était mes troisième Jeux donc je savais où j’allais. Chaque compétition est différente. On la gère différemment mais j’ai toujours du soutien, tout avait été mis en place pour que ça se passe bien. 

Même si ça n’a pas été ce que l’on souhaitait, finir 4ème c’est la place la plus difficile pour moi. Mais quand je fais des interventions avec des enfants et qu’ils me disent “On t’a vu à la télé, c’était super, tu nous as fait vibrer” c’était la récompense et ça apaise la peine de cette 4ème place. Et il faut être réaliste, c’est une compétition où on est tous là pour aller chercher l’or, mais ça fait partie du jeu ! 

Qu’est-ce que vous avez le plus aimé dans ces Jeux de Paris ? 

Ce que j’aime dans les compétitions c’est le moment on je me retrouve face à face avec mon adversaire. C’est le moment où tu te mets en route, tu te motives, t’y crois le plus.  

Après à Paris comme je l’ai dit c’est vraiment le public, il a été au top. C’est quelque chose que je n’ai pas vécu à Londres ou Rio. C’était assez marrant car sur les armes de conventions, il y en avait beaucoup qui ne connaissaient pas les règles mais qui étaient acquis à notre cause, et les arbitres se faisaient siffler par moment alors qu’ils avaient raison mais ça leur donné quand même le doute mais toujours dans la bonne ambiance ! Même nous, ça nous faisait douter par moment ! Et le cadre au Grand Palais c’était magnifique ! Ça a été une parenthèse enchantée.  

Quels étaient les moments les plus durs ? 

La 4ème place a été compliqué à accepter. C’étaient sûrement mes derniers Jeux donc il y avait l’intention de briller et on avait le potentiel et je suis assez réaliste en disant ça car ça ne s’est pas joué à grand-chose à chaque fois ! On y a cru jusqu’au bout et on a bien tiré. Ce sont des regrets sans être des regrets car il n’y en aurait pas eu si vraiment on était passé à côté. Mais on était vraiment une équipe soudée donc c’était fort de vivre ça ensemble.  

Est-ce que vous pensez que ces Jeux Paralympiques ont été différents des précédents ?  

Oui ils ont été différents pour les Français car ça se passait en France. Mais je trouve que ça a été une réussite aussi, à Londres c’était très bien aussi, Rio, un peu différent, mais là le public été présent pour nous ! Ils étaient là tous les jours.  

Est-ce que vous pensez que ça va avoir un réel impact sur la mise en lumière du sport handicap et sur l’handicap tout court ? 

J’espère, après on verra ! Moi ça fait plus de 20 ans que je suis en fauteuil, il y a eu des évolutions mais c’est encore lent. Je préfère rester sceptique pour ne pas être déçue. J’ai envie d’y croire mais il y a encore des choses ou on se dit “Ah, bah ils y ont pensé mais que pendant un temps...”. Même s’il y a plus de visibilité sur les personnes en situation de handicap mais ça devrait être plus une norme et non pas une exception.  

Qu’est-ce que cela vous a apporté personnellement ? 

Déjà la discipline en elle-même m’a permis de récupérer de la mobilité à droite, d’’être beaucoup plus autonome par rapport à mon handicap. Je voulais socialement me replacer. Au début en loisir, je ne travaillais plus. Puis j’ai performé, j’ai participé aux Jeux de Londres et de suite j’ai eu un but, ce qui était important pour moi lorsque je me suis retrouvée en fauteuil. On pense qu’on a tout perdu mais finalement non, c’est de l’adaptation, et j’ai trouvé ça dans l’escrime. 

Ensuite, j’ai été déçue pour les personnes qui s’étaient investies auprès de moi, même si elles m’ont répété qu’elles étaient fières ! Donc je m’aperçois d’une certaine fierté car les gens sont bienveillants par rapport à tout ça donc je trouve ça top et j’ai envie de croire que ça va continuer dans le tout.  

Ça m’a apporté des émotions et surtout le dépassement de soi.  

Est-ce qu’il existe un blues des Jeux ? 

C’est difficile de reprendre une vie normale oui ! J’ai pleins de questions qui se posent sur la suite de ma carrière. Je n’irai potentiellement pas jusqu’à Los Angeles mais s’arrêter d’un coup c’est compliqué. Je me laisse la porte de continuer et on verra sur la suite ! Je fais déjà pas mal d’interventions autour de ça donc c’est cool ! Mais je ne suis pas encore au moment où je retourne complètement dans la vie “normale”.  

Quel est votre plus beau souvenir ? 

C’est à la fois le plus beau et le plus dur mais c’est cette 4ème place avec mes coéquipières ou durant tous les combats on y a cru jusqu’au bout et cette équipe était fantastique comme je l’ai déjà dit ! Avec les filles on était au top ! 

À vos agendas ! Formations du CDOS Gironde - Novembre 2024

Au mois de novembre, 4 formations gratuites et ouvertes à toutes et à tous sont proposées.

Pass'Sport 2024

Le Pass Sport est reconduit pour la saison 2024-2025 ! Profitez de 50€ pour vous inscrire dans un club sportif à la rentrée ! 🔥

Il est valable dans plus de 85 000 clubs et salles de sport partenaires. Le dispositif est porté par l'État et déployé par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques et permet de soutenir la pratique sportive de jeunes pendant l'année sportive. Le dispositif est ouvert du 1er juin au 31 décembre 2024.

Le CDOS Gironde reste à votre disposition pour toutes questions.

Plus d’informations sur : https://www.pass.sports.gouv.fr/

Rencontre avec Mickael Miguez, champion d'Europe 2022 de cécifoot !

Mickael Miguez, joueur de cécifoot depuis 2012 à l’UNADEV Bordeaux, a remporté de nombreux titres nationaux et internationaux, dont le championnat d'Europe en 2022. Passionné de foot, il jongle entre sa carrière sportive et son travail de kinésithérapeute libéral. Mickael considère les Jeux Paralympiques comme le graal de sa discipline. Le CDOS Gironde est derrière lui ! 

Quand as-tu commencé le cécifoot et où ? Comment es-tu venu à pratiquer cette discipline ? 

J’ai commencé le cécifoot après les Jeux de Londres en décembre 2012 à l’UNADEV Bordeaux. Du fait de ma déficience visuelle, arrivé à un moment ce n’est plus possible de jouer en valide car ma vue avait vraiment baissé. J’ai entendu parler du cécifoot grâce aux Jeux de Londres et de la médaille d’argent de l’équipe de France. Je m’y suis intéressé et j’ai découvert qu’il y avait un club sur Bordeaux ! La pratique était beaucoup plus adaptée pour moi. 

Où en es-tu aujourd’hui dans ton parcours ? Quels sont tes derniers titres ? 

J’ai été plusieurs fois champion de France et vainqueur de la coupe de France avec le club de Bordeaux. L’année dernière, on a été champion de France mais on a perdu la coupe de France aux tirs au but. Au niveau international, je suis champion d'Europe avec l’équipe de France en 2022 à Pescara (Italie). On est vice-champion d’Europe en 2019 à Rome. On a participé aux Jeux de Tokyo en 2021. On a fait deux coupes du monde, une en 2018 où ça a été compliqué pour moi et l’été 2023 à Birmingham, on termine 7ème car on perd en quart de finale contre le Brésil. 

Dans quel club es-tu licencié ? 

Je suis toujours licencié dans le club de l’UNADEV Bordeaux. 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ?  

Ce que j’aime le plus dans mon sport c’est la cohésion de groupe, le fait de faire un sport où on est plusieurs, où il y a une ambiance de groupe. J’adore aller décrocher des titres et performer collectivement. 

Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ? 

Mon plus beau souvenir je pense que c’est en 2022, le titre de champion d’Europe à Pescara ! Quand on voyait les autres équipes on se disait qu’ils étaient vraiment très forts et on a réussi collectivement à aller décrocher ce titre de champion d’Europe. Je pense que personne ne s’y attendait.  

As-tu été inspiré par une sportive ou un sportif ? 

J’aime beaucoup Andres Iniesta qui est un joueur espagnol qui jouait dans les années 2000/2010 au FC Barcelone. C’est un battant, il ne lâche rien. On le voit à sa préparation, à sa carrière et aux nombreux titres qu’il a eus. C’est vraiment un super joueur ! 

Est-ce que tu es sportif professionnel ou est-ce que tu as une activité à côté ? 

Je suis athlète de haut niveau avec les contraintes de l’amateur (rires). Je suis kinésithérapeute libéral, j’ai un cabinet sur le Porge (Gironde). 

Depuis quand les Jeux Paralympiques sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ? 

Pour le cécifoot les Jeux c’est le graal, c’est la plus haute compétition, c’est une vitrine nationale et internationale. C’est quelque chose de très particulier, les Jeux c’est vraiment le summum des compétitions. C’est très important, mais les autres compétitions restent aussi très importantes. Les Jeux c’est quand même particulier parce que ça réunit les huit meilleures nations au monde qui s’affrontent pour décrocher une médaille (au moins une des trois couleurs). 

À quoi ressemble ta journée type ? 

Mes journées sont toutes différentes ! Par exemple, pour ma journée du mercredi, je pars à l’entraînement le matin, on s’entraîne de 10h à 12h. A midi je pars au Porge pour aller travailler dans mon cabinet jusqu’à 20h/21h, je rentre, je mange et je me repose. Si je prends ma journée du samedi, j’ai entraînement de 9h à 11h et l’après-midi je me repose et je fais des étirements. C’est vraiment très aléatoire mais souvent c’est entraînement, travail, repos ! 

As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et peut-être participer aux Jeux Paralympiques ? 

Au-delà de faire les Jeux Paralympiques, lorsqu’on fait des compétitions, il ne faut rien lâcher. Il y a des hauts et des bas comme dans toute carrière sportive, on ne peut pas tout le temps être en haut mais il ne faut vraiment rien lâcher ! L’échec, c’est ce qui nous permet de mieux rebondir, on apprend de ses erreurs. 

Rencontre avec Marie Vonderheyden, para cavalière de dressage !

Marie Vonderheyden, para cavalière de dressage, vise les Jeux Paralympiques de Paris 2024 avec détermination ! Après ses succès internationaux, cette athlète persévérante continue de s'entraîner pour atteindre ses objectifs. Le CDOS Gironde est derrière elle et ne doute pas que sa force et son travail la mèneront vers la réussite ! 

Quand as-tu commencé l'équitation et où ? Comment es-tu venue à pratiquer le para dressage ? 

J’ai commencé à l’âge de 6 ans avec ma maman qui tenait un club et qui montait en dressage. C'était dans la région bordelaise à Vayres, puis a Pompignac, ensuite en compétition de CCE (concours complet d’équitation) aux écuries Favereau. 

Avant mon accident, je travaillais pour une cavalière de saut d'obstacles et je montais ses chevaux… Après mon accident, on m'a remis à cheval en équithérapie parce que maman pensait que ça serait bon pour ma rééducation. A vrai dire le cheval m’a mis à terre, mais il m'a aussi permis de me réparer.  Au fur et à mesure, comme j'aime la compétition, j'ai débuté le paradressage et cette discipline m’aide énormément pour évoluer. 

Où en es-tu aujourd’hui dans ton parcours ? Quels sont tes derniers titres ? 

Aujourd’hui je me prépare intensivement car j’espère être sélectionnée pour aller aux Jeux Paralympiques 2024 avec mon cheval BOMBASTIC D’ARION. 

Mon dernier concours international (CPEDI 3*) était à Fontainebleau fin avril et j'étais 1ère aux 3 tests, de plus la seule française à recevoir la 1ère place.  

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ?  

Ce que j’aime le plus dans mon sport c’est le contact les chevaux, de pouvoir les faire évoluer dans la performance. Je suis aussi très motivée par la compétition, ça j'adore ! 

 Je me sens plus capable d'accomplir des choses à cheval maintenant que à pied. 

Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ? 

Mon plus beau souvenir dans ce sport, c'est ma rencontre avec d'autres para athlètes, on se rend compte qu’on est moins seul. 

As-tu été inspirée par une sportive ou un sportif ? 

J’ai été inspirée par Rihards SNIKUS de Lettonie, ce garçon gagne tout, il est en grade et a un courage fou car il ne peut pas parler. Il y a beaucoup de respect entre nous. 

J'admire aussi l’athlète girondin Laurent Chardard, que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors d'un regroupement de para athlètes.  Il se prépare comme moi mais en natation. 

Je suis très inspirée par tous ces gens dont la vie a changé et qui demeurent positifs. 

Est-ce que tu es sportive professionnelle ou est-ce que tu as une activité à côté ? 

Aujourd’hui, j’ai la chance de vivre de mon sport. 

Depuis quand les Jeux Paralympiques sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ? 

Les JP sont un objectif depuis 2019 lorsque j'ai recommencé à monter en concours !! 

D’arriver à atteindre cet objectif c’est immense… c’est un concours x 100. De passer par des JP dans le monde, pour moi c'est irréel, c'est difficile de me dire que je peux peut-être arriver à ça, mais ces JP me motivent. Les JP pourront me permettre de pouvoir parler du handicap et de l’intégration dans la société à notre niveau.  Vivre un challenge de ce genre m’aide à continuer d’évoluer et de progresser. C’est un facteur de grande rééducation et de projection de vie.  

À quoi ressemble ta journée type ? 

Je suis très lente… j'ai besoin de 2h pour me préparer le matin, ensuite je pars m'entrainer à cheval, je fais des soins et analyse, puis le déjeuner et la sieste / dans l’après-midi, je suis soit à cheval, soit en salle de gym avec coach, soit en préparation mentale et théorie.  

Je passe aussi du temps sur ma communication et mon Instagram. 

As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et peut-être participer aux Jeux Paralympiques ? 

Si j’ai un conseil à donner, c’est de rester dans son projet, de se fixer des objectifs même si on change, et de toujours avoir une ligne de conduite. Il ne faut jamais abandonner son projet et accepter l'aide des autres car on ne peut pas y arriver seul. 

Ce n’est pas toujours facile mais ça aide de garde des objectifs, il faut rester focus. On a l’impression de s’isoler beaucoup mais à la fois, vivre des challenges nous permet de continuer de vivre. 

Rencontre avec Benjamin Garcia, Champion du Monde et Champion d’Europe de skate !

Champion du Monde et Champion d’Europe de skate, Benjamin Garcia nous livre une interview sincère et captivante ! Animé par le partage de sa passion et la convivialité de sa discipline, il aimerait un jour pouvoir vivre son rêve des JO ! 

Quand as-tu commencé le skate et où ? Comment es-tu venu à pratiquer cette discipline ? 

J’ai commencé le skate à l’âge de 13 ans. J’ai débuté de manière assez simple, comme beaucoup de skateurs, c’est un voisin qui était en cours avec moi qui venait en skate au collège. Un jour il m’a fait essayer et j’ai accroché. A partir de là, pour partager des moments avec lui j’ai dû avoir mon propre skate. C’est ma grand-mère qui me l’a acheté et je n’ai jamais lâché ! Forcément quand on commence le skate, on n’imagine pas que ça puisse devenir un métier. C’est le fruit du travail qui a permis cette consécration mais à la base c’était un jeu et ça reste toujours au fond. 

Où en es-tu aujourd’hui dans ton parcours ? Quels sont tes derniers titres ? 

Il y a quelques années j’ai été champion du monde et champion d’Europe. Ensuite, il y a eu tout le parcours pour les Jeux Olympiques que ce soit pour Tokyo ou pour Paris. Jusqu’au mois de février, j’étais toujours potentiellement qualifiable pour les JO de Paris 2024 d’après notre coach de l’équipe de France. Mais la Fédération de skate a fait le choix en février de ne plus m’amener sur les étapes qualificatives sans aucune raison. Je reste un peu sur ma faim sachant que notre coach de l’équipe de France m’avait inscrit sur l’étape qui me permettait de rentrer dans le top 44 pour finir la qualification. Je n’ai eu aucune explication de la part de la fédération. Ils ont préféré amener des riders qui n’étaient pas qualifiables parce qu'ils avaient fait de mauvais résultats dans le parcours qualificatif des Jeux. Je ne comprends pas trop cette décision. C’est au niveau de la DTN qu'ils ont réfuté le choix du coach qui m’avait inscrit. Quand c’est un choix de la DTN on ne peut rien faire, il n’y a pas de recours possible. 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ? 

Ce que j’aime le plus dans mon sport c’est le côté liberté d’expression et la communauté qu’on a dans notre sport. C’est à dire qu’on va vraiment être toujours tous ensemble entre potes, même s’il y a des enjeux et de la compétition. C'est vraiment le propre du skate, même au moment des compétitions on se félicite tous et on est tous ravis pour la réussite de nos potes, même s’ils viennent d’autres pays. On voyage toute l’année tous ensemble à travers plusieurs circuits différents, il y a le moment compétition de la journée, mais le reste du temps on vie ensemble, on est très fraternels et il a beaucoup de fair-play. 

Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ? 

Mon plus beau souvenir il est en Jamaïque. A l’issue d‘une compétition en Floride, le directeur du club de Paris m’a invité à venir en Jamaïque pour rencontrer la culture du pays. Après ce voyage et après avoir fait skaté énormément d’enfants qui, eux, n’avaient jamais vu un skate, ça a été comme un électrochoc pour moi. Ce souvenir restera pour toujours en moi parce que c’est après ce voyage que je me suis donné à 100% pour tous les jeunes que ce soit en France ou en dehors de nos frontières. C’est aussi à partir de là que j’ai créé l’association Bordeaux Skate Culture. Il faut savoir qu’au départ j’étais assez concentré sur ma carrière d’athlète égocentrique. J’étais fixé sur moi-même, à vouloir performer et être fier de moi, et à partir de ce voyage-là, je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose de beaucoup plus riche sur lequel je pouvais voyager et m’épanouir : le partage. 

As-tu été inspiré par une sportive ou un sportif ? 

Le skate est une forme d’art, et on s’inspire énormément du style des autres skateurs du monde entier. Chaque skateur va avoir une certaine affinité avec certains styles de skateurs. A partir de là, j’ai eu mes inspirations comme Miles Silvas. C’est un skateur qui s’est exprimé dans la rue avec des exécutions qui lui sont propres. J’essaye de m’imprégner de ses inspirations. Il y a aussi Ishod Wair. Encore une fois, le skate se pratique ensemble et pas seul, vous ne verrez jamais un skateur tout seul. On s’inspire aussi de ses amis, on va s’entraider et se challenger. 

Est-ce que tu es sportif professionnel ou est-ce que tu as une activité à côté ? 

Mon activité principale est d’être skateur professionnel car je suis athlète pour Decathlon skateboarding. J’ai d’autres sponsors à côté qui me permettent de vivre de ma passion. À la suite de mon voyage en Jamaïque en 2019, j’ai monté l’association Bordeaux Skate Culture pour laquelle j’ai été bénévole pendant des années. Grâce à une subvention de l’Agence Nationale du Sport, l’association a réussi à me salarier pour mon poste de directeur depuis novembre 2023. 

Tu es licencié dans quel club ? 

J’ai commencé dans un club qui s’appelait Board’o. Ensuite, en 2017 je suis passé chez Paris Skate Culture pour représenter la ville de Paris. Puis Bordeaux m’a pris sous son aile cette année pour représenter la ville de Bordeaux. Je suis donc licencié chez Bordeaux Skate Culture. 

Est-ce que tu as toujours des liens avec ton premier club ? 

Non je n’ai plus de liens avec mon premier club. C’était un club emblématique de Bordeaux qui a été géré par un skateur. Mais lorsqu’il est parti à la fédération, le club a coulé.  

Pour le club de Paris Skate Culture, j’ai de très bonnes relations avec eux parce que c’est avec eux que nous avons le projet en Jamaïque pour l’association Jamaïca Skate Culture. C’est grâce au club de Paris qu’on a fondé Bordeaux Skate Culture. 

Depuis quand les JO sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ? 

Les JO ça a été un objectif depuis que le skate est rentré aux Jeux en août 2018. Ça a toujours été un objectif de partager ce moment avec des athlètes issus d’autres sports. C’est vraiment quelque chose que je voulais vivre et que je souhaite vivre une fois dans ma vie. J’ai eu la chance grâce à la ville de Paris de participer l’année dernière à la répétition du bateau de la cérémonie d’ouverture sur les quais de la Seine, avec les différents athlètes, notamment Usain Bolt. J’ai eu un avant-goût de ce que pouvaient être les JO et c’est quelque chose que j’aimerai vivre un jour. Le skate n’a pas du tout besoin des JO, c’est plutôt les Jeux qui ont besoin du skate pour un manque d’audience chez les 18-25 ans. 

C’est vrai qu’aujourd’hui, pouvoir participer à cette compétition avec tous mes potes ça serait extraordinaire.  

À quoi ressemble ta journée type ? Quel est ton emploi du temps à l’approche de ces JO ? 

J’ai eu un grand changement dans ma vie parce que je suis devenu papa en septembre 2023. Ma journée se résume à me lever le matin, à amener mon petit garçon à la crèche pour 9h30. Ensuite, le matin je vais à la salle de sport et je vais skater sur la pause du midi. L’après-midi je travaille pour les différents projets de l’association et pour les cours du club. Je vais chercher mon fils à 18h et je passe le reste de ma soirée avec lui ! 

As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et participer aux JO ? 

Si j’ai un conseil à donner, c’est de s’essayer, de ne pas rester intimidé par ce que peut dire la société. Si vous avez un projet ou un rêve, il faut l’essayer. Si vous y arrivez tant mieux, vous serez super content. Si vous n’y arrivez pas, vous serez tout aussi content dans l’idée où vous n’aurez pas de regrets. Il n’y a rien de pire que de grandir avec des regrets, en sachant qu’une carrière sportive s’arrête quand même assez prématurément. On sait pertinemment qu’à partir d’un certain âge le sport de haut niveau n’est plus possible, il faut vraiment s’essayer à ses rêves ! 

Rencontre avec Viktoria Horpenchenko, championne de France d'escrime M20 2023 !

Viktoria Horpenchenko, escrimeuse depuis l’âge de 8 ans à Kiev, a remporté le championnat d'Ukraine M20 en individuel et par équipe et les championnats de France M20 par équipe en 2023. En tant que sportive professionnelle, elle vise les Jeux Olympiques depuis ses débuts, considérant cette compétition comme le summum de sa carrière. Le CDOS Gironde la soutient pleinement dans sa quête olympique ! 

Quand as-tu commencé l’escrime et où ? Comment es-tu venue à pratiquer cette discipline ? 

J’ai commencé l’escrime quand j’avais 8 ans en Ukraine à Kiev. Avant de faire de l’escrime, j'ai fait du tennis pendant 3 ans. Mais les compétitions au tennis sont accessibles à l’âge de 12 ans. Je trouvais ça très long d’attendre et j’en ai parlé avec mes parents pour trouver un autre sport. Ma mère m’a proposé l’escrime parce que quand elle était jeune, elle a fait de l’escrime pendant 8 ans. Elle a ajouté que c'était un sport très élégant et noble, et comme j'ai toujours été une combattante et que j'aime les films de pirates et de mousquetaires, cela m'a vraiment impressionnée et j'ai réalisé que c'était ce que je voulais faire ! 

Dans quel club es-tu licenciée ? 

Je suis licenciée au club central d'escrime de la ville de Kiev, en Ukraine où je me suis entraînée depuis l'âge de 8 ans. Je fais des compétitions nationales et internationales pour l'Ukraine. Mais également je suis licenciée au club bordelais “BEC escrime” où je m'entraîne en ce moment avec des athlètes français et mon coach français Dimitri Audren. 

Quels sont tes derniers titres ? 

J’ai gagné le championnat d’Ukraine M20 individuel et par équipe et les championnats de France M20 par équipe en 2023. 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ? 

Ce que j'aime le plus dans mon sport, c'est qu'il m'a permis de rencontrer beaucoup de gens formidables, dont la plupart sont devenus mes amis. J'ai passé la majeure partie de mon enfance à m'entraîner, l'escrime est donc devenue une grande famille pour moi. Toutes mes plus belles aventures, mes plus beaux voyages et mes plus beaux souvenirs sont liés à l'escrime. Je vis ce sport et les émotions qu'il me procure ! 

Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ? 

Pour être honnête, il y en a beaucoup. J'adore nos voyages en bus pour assister à des compétitions françaises avec le club de Bordeaux.  

Cependant, le plus récent et le plus brillant a été le stage d'entraînement aux États-Unis, où nous avons passé un moment très amusant et efficace avec l'équipe et les entraîneurs ukrainiens. Pour moi, c'était le premier stage d'entraînement avec mon équipe depuis le début de la guerre en Ukraine, cela m'a rappelé cette atmosphère et ces moments qui m'ont beaucoup manqué. 

Comment es-tu arrivée à Bordeaux ? 

Lorsque je suis arrivé en France, nous avons été accueillis par une famille française, mais malheureusement il n'y avait pas d'escrime à Montauban. J’ai discuté avec mon amie ukrainienne pour savoir si elle connaissait quelqu'un qui pourrait m'aider à trouver un club d'escrime près de chez moi. Elle m'a suggéré de contacter Marion Rousseau et, par le biais des réseaux sociaux, elle m'a informé qu'elle s'entraînait à Bordeaux ! C'est un miracle ! C'est ainsi que j'ai atterri à Bordeaux quelques temps plus tard. 

Est-ce que tu es sportive professionnelle ou est-ce que tu as une activité à côté ? 

Je suis sportive de haut niveau et également en licence STAPS pour mes études. 

Depuis quand les JO sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ? 

J’ai envie de faire les Jeux Olympiques depuis que j’ai commencé l’escrime. Ça représente de grandes choses parce que ça n’est pas une compétition comme les autres. C’est comme une montagne de sports. Tout le monde s’entraîne, fait tout pour y aller, et pour gagner bien sûr ! 

À quoi ressemble ta journée type ? Quel est ton emploi du temps à l’approche de ces JO ? 

Cette saison, je participe à de nombreuses compétitions. Je me suis beaucoup entraînée l'été dernier et de septembre à décembre. Depuis janvier, je participe à des compétitions tous les week-ends. Comme je l'ai dit, je reviens d'un camp d'entraînement aux États-Unis où nous faisions deux séances d'entraînement par jour. Le matin, nous faisions des étirements et des leçons individuelles avec l'entraîneur, et l'après-midi, nous faisions de l'escrime. 

As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et participer aux JO ? 

Je dirai qu’il ne faut jamais s’arrêter, même si quelque chose ne fonctionne pas, il faut continuer sa discipline et croire que tout va s’arranger. Le travail sera forcément récompensé à la fin. Ce n’est pas le talent qui fait tout dans le sport, c’est surtout le travail ! 

Rencontre avec Khalifa Youme, 13 fois champion de France de cécifoot !

Khalifa Youme, joueur de cécifoot, compte 13 titres de champion de France et a participé aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Il jongle entre sa passion pour le cécifoot et son travail en insertion sociale. Les Jeux Paralympiques représentent un objectif majeur pour lui, symbolisant des moments extraordinaires de rencontre et d'accomplissement. Le CDOS Gironde est derrière lui !  

Quand as-tu commencé le cécifoot et où ? Comment es-tu venu à pratiquer cette discipline ? 

J’ai commencé le cécifoot en décembre 2005 à Bordeaux. A l’époque, je venais juste d’arriver à Bordeaux et je ne connaissais pas encore le cécifoot. J’ai regardé avec un ami le journal de France 2, et il y avait un reportage sur l’équipe de France de cécifoot. Je me suis renseigné et on m’a dit qu’à Bordeaux il y avait un grand club de cécifoot, c’était le meilleur club de France. Et j’ai intégré ce club en 2005 ! 

Où en es-tu aujourd’hui dans ton parcours ? Quels sont tes derniers titres ? 

J’ai été 13 fois champion de France. J’ai participé aux championnats du monde de cécifoot en 2018. J’ai fait les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 et les championnats du monde en 2023 à Birmingham, on a été sortis en quart de finale. J’ai aussi été meilleur buteur de la coupe de France en 2018. 

Dans quel club es-tu licencié ? 

Je suis licencié au FC cécifoot Précy-sur-Oise. 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ?  

Ce que j’aime le plus dans mon sport c’est la rencontre des joueurs, les périodes de compétitions et de rassemblement en équipe de France où c’est très convivial. On est entre potes, on se taquine, on joue ensemble... ce sont des moments qui sont très importants pour moi. 

Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ? 

Mon plus beau souvenir, c’est quand on a remporté la coupe de France en 2023. C’était particulier parce que je jouais contre mon ancien club. Ils étaient persuadés que je n’allais pas gagner parce que je venais de changer de club. Finalement, mon équipe a gagné aux tirs au but, et j’ai eu la chance de mettre le but gagnant. Ça m’a fait beaucoup de bien ! 

As-tu été inspiré par une sportive ou un sportif ? 

J’ai toujours été passionné de football, bien avant de connaître l’existence du cécifoot. Le joueur qui m’a le plus marqué c’est Zinedine Zidane. C’est à cette époque que j’ai commencé à m’intéresser au football, dans les années 97/98. Ce joueur m’a fait aimer le football encore plus.  

Est-ce que tu es sportif professionnel ou est-ce que tu as une activité à côté ? 

Le cécifoot n’est pas encore un sport professionnel. C’est encore un sport amateur. Je suis consultant en emploi en insertion sociale et professionnelle. 

Depuis quand les Jeux Paralympiques sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ? 

Participer aux Jeux paralympiques ça représente quelque chose d’extraordinaire, le fait de vivre dans le village olympique, de rencontrer d’autres athlètes... Ce sont des moments que tout sportif souhaite vivre. Et j’aimerai vraiment pouvoir vivre la même chose à Paris. La particularité cette année c’est que ça sera chez nous, et le terrain de cécifoot sera construit devant la tour Eiffel. Ça sera vraiment un moment important pour nous en tant que sportif de haut niveau. 

À quoi ressemble ta journée type ? 

Je m’entraine 4 à 5 fois par semaine. Par exemple le mardi, le matin j’ai préparation physique à 9h, je reviens vers 12h pour manger et me reposer. Je suis souvent fatigué parce que j’ai un coach qui est très exigent et qui me fait beaucoup travailler. 

As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et peut-être participer aux Jeux Paralympiques ? 

Je conseille aux personnes en situation de handicap de privilégier le sport. C’est très important pour notre santé et notre épanouissement personnel. Je conseille vraiment aux personnes qui hésitent encore, ou qui n’ont pas eu l’occasion de tester, d’essayer de faire des sports de compétitions ! 

Rencontre avec Maroussia Paré, championne du monde 4x200m en 2019 !

Maroussia Paré, sprinteuse depuis 2011, vice-championne de France en 2024 se prépare pour ses troisièmes Jeux Olympiques. Toujours éblouie et émue d’y participer, et fière d’appartenir à l’équipe de France, elle se prépare et jongle entre entraînements et vie professionnelle. Le CDOS Gironde est à fond derrière Maroussia et espère grandement sa qualification pour Paris 2024 ! 

Quand as-tu commencé l’athlétisme et où ? Comment es-tu venue à pratiquer cette discipline ? 

J’ai pris ma première licence d’athlétisme en septembre 2011 à Dax.  

Mon père faisait du demi-fond, j’ai un entourage familial sportif. Quand on est cadet on choisit sa discipline et j’ai choisi le sprint !  

Où en es-tu aujourd’hui dans ton parcours ? Quels sont tes derniers titres ? 

J’ai été championne de France en février 2023 et vice-championne de France en février 2024. 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton sport ? 

Ce que j’aime le plus dans mon sport ce sont les émotions, il n’y a que dans l’athlétisme qu’on ressent des émotions comme ça. Encore ce matin, j’écoutais la rediffusion d’une finale de 4x400m en championnat d’Europe, c’est l’équipe de France qui gagne et sur le papier ce n’était pas “prévu” et c’est trop beau ! 

Quel est ton plus beau souvenir dans ce sport ? 

C’est difficile de choisir il y en beaucoup ! Mais je dirai ma première sélection équipe de France sénior à 18 ans. J’ai un autre souvenir qui m’a beaucoup marquée c’est la finale de 400m aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Avec les filles du 4x200m on a aussi eu un titre de championne du monde en 2019 et ce n’était pas forcément prévu donc c’est sûr que ça marque ! 

As-tu été inspirée par une sportive ou un sportif ? 

Oui, j’ai été inspirée par Allyson Felix parce que c’était la seule sportive à laquelle je pouvais m’identifier. Quand j’ai commencé l’athlétisme, dans les années 2010, il y avait beaucoup de sportives qui étaient très musclées (avec de gros muscles), ce qui n’est pas mon cas. Je me disais olala comment je vais faire parce que physiquement je ne pouvais pas être comme elles, et j’ai vu Allyson Felix qui me ressemblait beaucoup plus que les autres sprinteuses. Elle était très forte et sa manière de courir était très fluide, c’est vraiment la seule à laquelle j’ai pu m’identifier. 

Est-ce que tu es sportive professionnelle ou est-ce que tu as une activité à côté ? 

Oui, j’ai une activité à côté, je suis psychologue. 

Depuis quand les JO sont un objectif ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ? 

Les Jeux Olympiques sont un objectif depuis 2015. Quand j’ai fait ma saison en 2015 on m’a dit que j’avais la possibilité de faire les JO et c’est devenu un objectif à ce moment-là ! Depuis j’ai pu faire Rio en 2016 et Tokyo en 2021. 

Les Jeux Olympiques pour moi c’est presque indescriptible parce que c’est tellement grandiose ! Je suis très émue à chaque fois parce que je me dis que je vais dans le village olympique, parce que c’est la maison des sportifs et il n’y a pas de plus grand lieu, c’est assez impressionnant ! Au-delà de la fierté personnelle, je me dis que je suis française et que c’est l’équipe de France quoi !! Il n’y a pas plus haut niveau de l’équipe de France que l’équipe de France olympique et de savoir que j’en fais partie c’est juste fou ! L’équipe de France ce n’est pas quelque chose qui est acquis, c’est le sport, il y a des choses qui changent, il y a des cycles, des nouveaux sportifs... ce n’est pas facile d’y arriver et quand on a ce soulagement se dire ok je suis en équipe de France, je fais les jeux, on souffle un peu quand même. On se dit, ça c'est fait, maintenant il faut faire les performances, mais c’est quand même une belle récompense déjà !  

À quoi ressemble ta journée type ? Quel est ton emploi du temps à l’approche de ces JO ? 

Je m’entraîne tous les jours du lundi au samedi, ça ressemble à une vie “normale”, mon travail c’est d’aller au stade. J’ai tout de même quelques missions professionnelles liées à mon métier de psychologue. Il y a aussi tout ce qui est récupération physique. 

As-tu un conseil, un petit mot à faire passer à celles et ceux qui aimeraient un jour suivre ton exemple et participer aux JO ? 

Il y aurait tellement de choses à dire... je leur dirais de se concentrer sur ce qu’ils ont, de l’optimiser et d’être eux-mêmes. Il ne faut pas se dire que pour faire les JO, je dois ressembler à tel ou tel athlète, parce qu’ils ont déjà des qualités et c’est mieux qu’ils s’appuient dessus car c’est naturel, plutôt que de s’inventer une personnalité ou une caractéristique qu’ils n’ont pas.