Hier se tenaient les Assemblées Générales Ordinaire et Élective du CDOS Gironde !
La dernière pour notre Présidente Catherine Brochard, élue pendant une olympiade à la tête de notre association !
Celle-ci quitte la Gironde pour les terres landaises et laisse sa place à Jean-Luc Bidart, ancien Secrétaire Générale de la structure !
La salle était pleine pour dire au-revoir à notre 1ère femme présidente.
Merci aux 45 comités sportifs qui ont répondu présents soit 100 personnes, mais également aux discours d’Alain Garnier, Maire d’Artigues-près-Bordeaux ; Jérôme Paillette, Directeur Académique Adjoint des Services de l'Éducation Nationale en Gironde ; Thierry D’Angelo, Chef de Service Départemental à la Jeunesse à l'Engagement et aux Sports et Alain Courpron, Secrétaire Général du CROS Nouvelle Aquitaine.
Merci à elle pour son engagement sans faille, son énergie, son authenticité, sa volonté et sa bienveillance ! Merci pour ces 4 années passées ensemble marquées par Paris 2024 et nos nombreuses interventions autour de cet enjeu !
Bienvenue à notre nouvelle équipe d’élus et à notre nouveau Président, Jean-Luc Bidart qui a annoncé les 4 grands objectifs de cette olympiade : le Sport Santé Bien-être à travers la Maison Sport Santé du CDOS ; l’Égalité Femmes-Hommes ; l’Accessibilité et les luttes contre toutes les violences.
Nul doute que les projets engagés se poursuivront avec dynamisme sous la nouvelle présidence et avec nos partenaires, assurant ainsi la continuité et le développement de notre association.
Pour célébrer les 20 ans de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, le CDOS Gironde lance ce jour-ci, le jeu concours "Le défi de l'égalité" .
Ce concours, sur le thème du sport handicap, est ouvert à toute personne ou structure mettant en place des projets ou actions autour de l’accessibilité et la pratique sportive en Gironde !
Vous mettez en place des action(s) exemplaire(s), inspirante(s) de vivre ensemble, cohésion ou pratique sportive dans le cadre du handicap ? Vous souhaitez réaliser ou valoriser une action autour de la thématique de l’accessibilité ? Ce concours est l’occasion pour vous de mettre en avant vos initiatives impactantes !
Pour participer, rien de plus simple :
Complétez le dossier de candidature !
Remplir et nous renvoyer les pièces justificatives à gironde@franceolympique.com
- Droit à l'image
- autorisation parentale (si besoin)
Date limite du dépôt des candidatures : Dimanche 4 mai 2025
Le jury départemental, présidé par la présidente du Comité Départemental Olympique et Sportif de
Gironde ou son représentant, sera composé de :
Les récompenses :
La publication des résultats des lauréats est prévue le 16 juin 2025 !
Nous comptons sur vous et nous avons hâte de lire vos projets !
Pour fêter les 20 ans de la loi du 11 février 2005 sur l'égalité des droits et des chances, le CDOS Gironde organisait, le mardi 11 février 2025, un vernissage de l’exposition Sport et Handicap, réalisée par Studio Bohème et la Mission Handicap de la ville de Bordeaux.
À l'occasion de ce vernissage, nous avons lancé notre concours : “Le Défi de l’Egalité” et nous avons remis les diplômes aux nouveaux clubs labellisés "Valides Handicapés, pour une pratique sportive partagée".
Ces magnifiques photos seront exposées dans à la Maison Départementale des Sports et de la Vie Associative jusqu'au 24 février. L'entrée est libre et gratuite, vous pouvez venir tout au long de la journée de 9h à 17h.
Vous pourrez emprunter cette exposition pour vos événements selon sa disponibilité.
Pour cela merci de contacter Maud Roussely : maudroussely@franceolympique.com
Consultez le retour presse de cette journée : https://www.lessentiel.fr/newsletter/bordeaux/2025-02-11-0
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai 59 ans et je suis père de 2 enfants. Après une première partie de carrière consacrée aux politiques de l’emploi, j’ai été Directeur Général Adjoint au Conseil Départemental d’Indre et Loire, entre 2008 et 2015.
J’ai ensuite été nommé Conseiller Technique auprès de la ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes, Marisol Touraine. J’ai ensuite rejoint la Caisse Nationale de la Solidarité pour l’Autonomie comme directeur adjoint.
J’ai souhaité ensuite retourner en collectivité locale en 2023 au Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis puis, depuis septembre 2024, comme directeur général des services de la Gironde.
Quand on dirige les services opérationnels d’un Conseil Départemental, le sport et ses valeurs peuvent-ils être un levier d’appui au management ?
Je pourrais dire que diriger les services d’une grande collectivité territoriale dans le contexte budgétaire actuel, c’est du sport ! Plus sérieusement, les valeurs de sports sont utiles pour partager avec les équipes l’esprit collectif dans nos projets et la nécessaire performance de l’action publique. De plus, et les Jeux Paralymiques de Paris en ont été un extraordinaire démonstrateur, la dimension inclusive est très présente au Département de la Gironde.
Vous arrivez d’une fonction de DGA du CD93 et vous avez été très impliqué dans Paris 2024, que retenez-vous de cette expérience ?
Cette expérience me marquera à vie tant la préparation des Jeux de Paris a été une aventure humaine incroyable. L’héritage des jeux va transformer durablement le territoire de la Seine-Saint-Denis et son image. De nouveaux équipements sportifs sont maintenant à disposition de la population alors que le département souffrait d’un sous-équipement très pénalisant.
On croit savoir que vous avez fait des marathons, vous avez pratiqué plusieurs sports…quelles seraient vos attentes du milieu sportif ?
J’ai fait une quinzaine de marathon mais le plus marquant et le plus dur a été le dernier, le marathon pour tous des jeux olympiques de Paris. J’ai également pratiqué le football. J’ai conscience d’arriver dans un territoire de rugby. Mon assistante, supportrice acharnée de l’UBB, me le rappelle tous les jours. Il me tarde d’aller les voir jouer. Et n’oublions pas de valoriser et soutenir les performances de nos athlètes et équipes féminines, je pense notamment à Mérignac Handball.
Le sport rassemble, éduque, soigne et ne peut pas être totalement privé de moyens au lendemain des Jeux !
Ensemble, acteurs du sport français, entretenons la flamme de Paris 2024, défendons le sport !
En cette Journée Internationale du Handicap, nous souhaitons rappeler que le sport est ouvert et accessible à toutes et tous.
Le CDOS Gironde travaille au quotidien sur la thématique du sport handicap et a pour mission de favoriser la pratique sportive en mixité valides-handicapés !
Retrouvez toutes les informations et clubs girondins pour pratiquer près de chez vous juste ici :
Label "Valides-Handicapés” : https://sport-handicap-n-aquitaine.org
Handicap physique et/ou moteur : https://cdh33.org/trouver-un-club/
Handicap mental et/ou troubles psychiques : https://ww.cdsa33.org
À travers cette vidéo, découvrez le label “Valides Handicapés” pour pratiquer en mixité :
Quand avez-vous commencé le volley assis ?
J’ai commencé le volley en 2015, mais le volley assis en mars 2016. J’étais un des premiers recrutés au début du projet. Dans les joueurs de l’équipe de France, je suis le seul de cette période. Au début c’était un sport secondaire car je faisais de la natation puis le volley assis est devenu prioritaire, donc j’ai arrêté la natation.
Pourquoi avoir arrêté la natation ?
Car le volley me plaisait plus. Surtout au fur et à mesure que je m’améliorais. Et les différents projets me plaisaient aussi, les championnats d’Europe, les potentielles coupes du Monde, les Jeux bien évidemment. Entre faire de la natation au niveau national et faire des compétitions de volley à l’international, le choix était vite fait.
Quelles sont les différentes qualités requises pour votre sport ?
Il faut une bonne communication. A la base je suis très introverti, donc la natation ça m’allait (Rires) ! S’il n’y a pas de communication, c’est compliqué. Ça m’a appris à m’ouvrir aux autres. Il faut aussi une bonne explosivité et lecture de jeu. Il faut savoir anticiper ce que va faire l’adversaire pour être le meilleur possible, chose que je n’avais pas dans la natation et que j’ai appris avec le volley.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le volley ?
Le fait que ça soit ludique. Pour la natation, on est là pour la perf, si on ne l’atteint pas on peut être déçu alors que dans le volley, je le prends plus comme un jeu et même si on perd le point, il peut y avoir des choses que l’on a bien faites et continuer comme ça car au bout d’un moment ça va passer. Tout ne se joue pas sur un seul instant, la natation tu t’entraines plusieurs heures pour peu de temps dans le bassin. Le côté collectif est devenu important également. Mais aussi de le partager avec des personnes qui ont des choses en commun avec moi au niveau du passé.
Comment se passe la sélection ?
C’est comme une sélection normale ça se passe par rapport à tes résultats ton investissement etc... . Mais pour que la nation participe, il faut participer aux compétitions World Para Volley. Et nous on ne faisait que les Para Volley mais Europe. Donc cette coupe du monde se passait au Caire, mais on ne pouvait y envoyer que 14 joueurs. Au début on était un groupe de 16, il en faut 12 pour les Jeux. La sélection en off a dû se faire vers mai 2024 et officiellement en juillet.
Comment gérez-vous la montée d’adrénaline lors de moments cruciaux ?
Il faut arriver à se focus sur ce que l’on a à faire et retenir que l’adversaire peut bien défendre, bien jouer où il faut pour contre carrer notre système de défense ou de réception. Moi pour les Jeux, j’ai longtemps travaillé mentalement parce que je suis quelqu’un qui se met beaucoup la pression. Mais je pense avoir réussi avec la prépa mentale à désacraliser le moment. Comme si c’était un match lambda. Tant que j’étais dans la concentration, je n’avais pas de pression. Après quand on se fait marteler à la tête au bout d’un moment la concentration c’est compliqué (rires) et là on ressent la pression. Mais la plupart du temps j’ai réussi à gérer la pression.
Au tout premier match, le terrain de chauffe est sous les gradins. Donc tu entends les gens qui tapent des pieds, ça résonnait et là je me disais que ça allait être chaud. Mais dans le couloir pour rentrer, tout est parti. On est allé voir un match, on avait des supporters allemands à côté, on a échangé, vraiment rigolé, un bon moment de partage! J’étais content, j’avais juste une hâte, c’était de jouer le match et profiter du moment.
Il y a une semaine on a gagné la Bronze Nation League que l’on n'avait pas gagné depuis 3 ans. Je savais qu’on pouvait la gagner, je ne me suis pas mis la pression. J’ai joué, le collectif a bien joué et du coup on a gagné. Bon, aux Jeux c’était un peu compliqué de performer contre des mecs qui font ça depuis très longtemps et qui sont professionnels (rires). Et c’est un beau parcours, on était là pour la promotion du volley assis, le but était de faire les plus beaux matchs possibles pour donner envie aux gens. On avait plus la vision de s’amuser et profiter du moment tout en faisant les meilleurs résultats possibles et plus on avançait plus c’était du bonus.
C’étaient vos premiers Jeux Paralympiques, comment les avez-vous vécus ?
C’était un truc de fou. Déjà, deux semaines avant on était en stage, donc on était déjà dans notre bulle. Mais je pense que je n’ai pas réalisé avant d’en parler après les Jeux. C’était incroyable, quand j’y repense, on était les personnages principaux et tout tournait autour de nous, c’était indescriptible. Le village, les bénévoles ... Il y en a un dans mon équipe qui nous a dit “En fait on est à Disney mais sans les attractions”. Les bénévoles étaient trop sympas, pourtant, certains ne faisaient pas des tâches hyper cools mais ils avaient le sourire.
Je sais qu'au volley assis, on avait un grand capital sympathie parce qu’on était tout le temps souriant.
À la cérémonie d’ouverture, on nous amène en bus au niveau de l’avenue des Champs Elysées, on avait 300 motards autour qui mettaient les sirènes. Avant d’arriver, on commence à marcher et il y avait des milliers de personnes qui nous acclamaient. Sur le coup, tu ne comprends pas. Les gens ne te connaissent pas mais sont trop dingues, ils veulent te checker etc. C’était un moment hors du temps. Pour la cérémonie de clôture on était moins proches des gens mais ça n’a pas empêché qu’ils soient à fond. Un moment, avec une bonne partie de la délégation France on s’est tous levés et c’était le bazar, on est allé checker le public. Aussi le club France c’était incroyable. On nous a dit après notre dernier match et notre intervention à la télé : “Vous allez défiler sur le podium”. On était les deux équipes hommes et femmes plus les staffs, les gens étaient fans, ils ne nous connaissent pas, on ne sait même pas s’ils ont vu notre épreuve, mais c’est une grande dose d’amour qui fait du bien. Je n’avais jamais ressenti ça. Moi qui aime être discret, j’ai trop aimé. On a redéfilé à la fin après la cérémonie de clôture au club France. C’était plein a craquer et on était les 200 athlètes. C’était dingo il y en a qui sautaient dans le public, il y avait un canoë gonflable qui faisait le tour du club France avec des personnes dedans, des dédicaces de partout...
Ce n’est pas trop compliqué quand tout s’arrête ? Pas de blues des JO ?
Franchement moi ça ne m’a pas plus affecté plus que ça car comme je l’ai dit je suis quelqu’un de plutôt discret. J’en parle avec nostalgie mais ce n’est pas forcément quelque chose qui me manque. Je sais que dans l’équipe, certains le vivent moins bien, il y en a un qui est parti un peu plus tôt il nous a dit “Faites gaffes les gars quand vous sortez vous ne pouvez pas payer avec le badge Coca pour avoir des boissons” (rires).
On ressent beaucoup que vous avez vécu un moment incroyable et merci de nous partager ça, mais est-ce qu’il y a eu des moments un peu plus durs ?
Je n’ai pas souvenir de moments durs ou tristes. On n'était pas triste de se quitter parce que l’on savait qu’on se revoyait deux semaines après pour un stage. Sauf la famille qui manque surtout quand on les voit en tribunes, mais on les voit après dans la family zone. Ça faisait trois semaines et demie qu’on était ensemble, je sais qu’après le dernier match, je vais dans la family zone, je vois ma copine et je craque alors qu’avant je n’avais pas craqué. Je pense que tout est retombé d’un coup. Ce n'est pas un moment dur mais la décompression d’un coup fait du bien.
Est-ce que vous pensez que les Para ont été différents des précédents ?
Je ne sais pas trop. Pour en avoir parlé avec des gens qui en ont fait plusieurs, effectivement c’était dingue et même le président du Comité International Paralympique disait que Paris 2024 resteraient la référence car on a mis la barre vraiment haute et que les prochaines olympiades devront être pareilles.
Et vous pensez que les paralympiades de 2028 le seront autant ?
Los Angeles ça va être totalement différents, on verra des récaps plutôt que les épreuves en direct. Au niveau de la diffusion en France, ça va être compliqué. Mais pour les Jeux, les Etats-Unis vont avoir un certain égo à vouloir faire pareil, voire mieux. Ça ne peut aller que sur le positif. Et la vision du sport handicap s’améliore en France par rapport à quand j’ai commencé. Pour le volley assis, les gens voyaient des sportifs un peu novices en volley qui faisaient du para sport, ce n’était pas fou, donc il n’y avait pas trop d’encouragements. Maintenant je connais des gens qui critiquaient qui me disent “ah ouais, je comprends pourquoi tu as continué”. Le handicap c’est beaucoup plus clair pour pas mal de personne. Dans l’équipe on fait tous des interventions dans des écoles pour sensibiliser à ça, pour que les jeunes se mettent au sport et pour leur montrer que même si tu as une différence physique tu peux pratiquer du sport ça ne change absolument rien, tu peux trouver ton sport adapté et éventuellement rêver à aller vers le haut niveau, tout est possible.
Qu’est-ce que cela vous a apporté personnellement ?
Les paralympiques m’ont fait prendre conscience que j’avais une influence sur les gens, même autour de moi, qui viennent te recontacter en te disant “c’est exceptionnel ce que tu fais” “continues” etc. .... J’en ai reçu énormément. J’ai coupé les réseaux et messages pendant les Jeux, je ne répondais qu’à ma famille, et quand j’ai rouvert tout ça, je pense que j’ai passé trois jours à répondre à tout le monde.
Et quel est votre meilleur souvenir ?
Aux Jeux c’est vraiment dur car il y en a beaucoup. Hors sportif je dirais la cérémonie d’ouverture ou le podium. Et dans le sport les Marseillaises à chaque fois c’était dingue, quand tu as les trois quarts d’un stade qui chante avec toi ça donne les frissons.... Je n’ai pas pleuré, mais je sais que certaines chez les filles oui !
Est-ce que vous avez une petite anecdote marrante à raconter ?
Une fois Karen (NDRL : Karen Faimali Meger de l’équipe de France féminine) était dans un ascenseur avec certains de l’équipe de Goalball, mais sans savoir que c’était eux, elle leur demande à quel étage ils vont et ils lui répondent au 9ème et elle leur dit “Ah bah vous devez avoir une belle vue !” et il y en a un qui lui répond ‘Bah on ne sait pas on est aveugle !” (Rires). Donc c’est plein de petits moments comme ça qui sont super drôles qui nous aidaient beaucoup à décompresser entre athlètes !
Après les JP quelles sont vos futures échéances ? Est-ce que l’on vous voit en 2028 ?
Moi pendant toute cette période où j’ai pris le volley assis au sérieux et où je me suis investi (depuis 2018), j’ai vraiment tout mis entre parenthèses. Tout dépendait du calendrier, que ça soit les contrats de travail, mes relations personnelles, c’était assez difficile à gérer. Pour être sûr d’aller aux Jeux, j’ai complètement arrêté de travailler en juillet 2023. Je souhaitais reprendre une vie professionnelle. Aujourd’hui, j’ai repris un boulot en tant que responsable de service après-vente dans une entreprise de plomberie chauffagiste.
Rien à voir avec le sport !
Rien à voir ! J’aurais bien voulu mais je n’ai pas les formations pour. Je voulais vraiment reprendre un travail donc c’est très bien. Pour ma vie personnelle, je suis avec ma compagne depuis un petit moment maintenant, qui a supporté tout ça (rires) parce que quand on s’est rencontré j’étais déjà dans ce projet-là ! Mais pour ceux qui étaient mariés avant de commencer, tout ça pouvait être un peu plus compliqué au niveau des emplois du temps, surtout quand il y a des enfants. En plus, pour certains, quand ils ont commencé le volley assis à ce niveau, leur carrière professionnelle était bien entamée, moi je n’étais encore qu’étudiant, aux entretiens d’embauche, dire directement les dates où tu n’es pas disponible ça repousse un peu.
Quand on a gagné la Bronze Nation League j’ai prévenu le sélectionneur que c’était ma dernière, en tout cas, en tant que joueur de volley assis international permanent. Je peux revenir à quelques occasions s’il a besoin avec plaisir mais pas autant que ce que l'on vient de faire. Mais c’est vraiment une expérience à faire au moins une fois dans sa vie si on en a l’occasion. Je sais que certains ont le projet 2028 mais il y a aussi une question de budget. La fédération a mis beaucoup d’argent pour la préparation de ces Jeux notamment grâce à des subventions. Maintenant elle ne les a plus, ça reviendra pour peut-être pour 2028, et je l’espère pour ceux qui ont ce projet, mais ça dépend aussi des performances de l’équipe. On a prouvé qu’on avait passé un cap en gagnant la Bronze Nation League, ça faisait trois ans qu’on arrivait 2ème ou 3ème. On passe sur la Silver pour la saison qui arrive, les championnats d’Europe B qui arrivent dans un mois et demi et je pense qu’ils peuvent nous sortir des beaux matchs donc c’est vraiment encourageant !
Dans le cadre de notre travail sur la lutte contre les violences sexuelles dans le sport et à l'occasion de la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'équipe du CDOS Gironde a travaillé sur une vidéo de sensibilisation sur les violences physiques, psychologiques, verbales et/ou sexuelles !
Le but de cette courte séquence est d'amener les victimes à parler mais également de lister les professionnels ou les proches pouvant les écouter !
Vous êtes victime de violence physiques, psychologiques, verbales et/ou sexuelles, des gens sont là pour vous écouter. Parler vous sera toujours bénéfique !
Les personnes citées vous soutiendront, vous accompagneront et vous aideront alors contactez les :
🔸 Maison de la Prévention et Protection des Familles (M2PF)
Des gendarmes formé·e·s au recueil de la parole des victimes mineures et majeures vulnérables sont là pour vous écouter sur les thématiques de violence : 05 56 90 28 29 | m2pf33@gendarmerie.interieur.gouv.fr
🔸 Vice-procureur·e de la République
Vous pouvez vous rendre dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie pour signaler une situation ou porter plainte. Vous serez écouté·e et accompagné·e dans une démarche d’enquête judiciaire.
🔸 Association Les Papillons
Accessible par téléphone au 04 68 81 96 47, via leur site internet ou Boîtes aux lettres Papillons®, ils sauront vous écouter et vous accompagner si vous en ressentez le besoin.
🔸 Service Départemental à la Jeunesse, à l'Engagement et au Sport (SDJES)
Si vous vivez une violence dans le cadre sportif (violences sexuelles, maltraitance...), vous pouvez contacter ce service qui réalise les enquêtes administratives : dsden33-sdjes-bal-alerte@ac-bordeaux.fr | 05 40 54 73 43. En dehors de la Gironde, contactez Signal Sport : signal-sports@sports.gouv.fr
🔸 Association Rebonds
Co Fondée par l'ex-joueuse de tennis Angélique Cauchy, rebond est spécialisée dans la sensibilisation et la formation aux violences notamment sexuelles sur mineurs dans le sport, et ce sur tous les publics ; l’association recueille et accompagne aussi les victimes : rebond.contact@gmail.com
🔸 Planning Familial de Gironde
Cette association lutte contre les violences liées au genre et propose des lieux d’écoute et d’orientation autour des violences sexuelles, conjugales et intrafamiliales : 05 56 44 00 04
Enfin, si vous en ressentez le besoin, parle-en à des personnes de confiance – famille, ami·e·s, enseignant·e·s ou encadrant·e·s.
Nous sommes à vos côtés.
Le Médecin manager des tournois de rugby à 7 aux JO nous raconte son parcours, comment il a été convoqué pour ce poste mais également ses plus beaux souvenirs !
Depuis combien de temps êtes-vous dans la médecine du sport ?
Je suis dans la médecine du sport depuis 25 ans. J’ai d’abord commencé ma carrière à l’hôpital de Dax, en tant qu’urgentiste mais également médecin du sport. Sur les deux dernières années de ma carrière hospitalière, j’ai ouvert une consultation traumatologie du sport en orthopédie et participé au démarrage du plateau VO2 max dans le même hôpital pour l’évaluation physiologique des sportifs. En 2001, j’ai rejoint la clinique du sport à Bordeaux pour me consacrer pleinement à la médecine et la traumatologie du sport.
Pourquoi avoir choisi la spécialisation dans le sport ?
J’ai un parcours de sportif. J’ai commencé le rugby à 5 ans et pratiqué pendant 27 ans. En complément j’ai pratiqué de l’aviron pendant mes années collège. Après le rugby, j’ai pratiqué en senior du foot pendant 3 ans ainsi que du triathlon pendant 10 ans. J’ai bénéficié d’une éducation dans l’esprit ASICS (“Anima Sana In Corpore Sano” : Un esprit sain dans un corps sain). Dès que j’ai terminé ma carrière de sportif, compétiteur, j’ai décidé de partir dans cette voie. Ce n’est pas dissocié. On fait ce métier parce qu’on est persuadé que le sport pratiqué correctement est source d’équilibre de développement personnel et d’intégration sociale.
Quel est votre parcours ?
J’ai travaillé sur le Tour de France entre 1998 et 2000, à l’Union Bordeaux Bègles pendant 9 ans entre 2006 et 2015 et en même temps, j’ai eu la chance d’officier en tant que Médecin des tournois Sevens pour World rugby (NDLR : Rugby à 7) à Bordeaux (2004) et à Paris (2005 et 2006, puis 2016). J’ai pu être le manager Médical du site de Bordeaux pour la Coupe du Monde de Rugby à XV de France 2007. A cette époque (1999-2009) j’étais aussi investi au sein de la Fédération Française de Triathlon en tant que médecin des équipes de France. De 2017 à 2021, a été une expérience professionnelle exceptionnelle, impliqué en tant que médecin de l’équipe de France de rugby à 7 masculine sur le SWS (Sevens World Series = circuit mondial de rugby à 7)
Entre 2022 et 2023, le SWS faisait étape à Toulouse (France Sevens), me donnant l’occasion d’œuvrer en tant que médecin Officiel du Tournoi pour World Rugby ; les contacts avec des staffs de nations étrangères m’offrent l’opportunité d’intervenir ponctuellement depuis, auprès d’équipes se déplaçant en France lors des compétitions européennes , en substitution de leur médecin de club.
Quel était votre statut et comment avez-vous été choisi pour être médecin au rugby à 7 aux JO ?
Le Comité d’Organisation des JO (COJO) m’a proposé la fonction de Médecin Manager des tournois de rugby à 7 Olympiques masculins et féminines au stade de France, intégrant également l’équipe d’organisation de Paris 2024. J’ai pris ça comme un grand honneur et un grand privilège !
Quel était votre rôle ?
Je devais superviser les 12 équipes masculines et les 12 équipes féminines, (environ 312 joueurs et joueuses), plus toutes les parties prenantes sur le terrain, dont les staffs mais également les arbitres, qui étaient une quarantaine. Tout cela sur les deux zones d’activités dédiées au rugby : la plaine des Jeux de Marville, où se trouvaient les terrains d’entraînement, ainsi que le Stade de France (terrain d’échauffement et de compétition), en lien avec les staffs médicaux d’équipes, ainsi que la polyclinique du Village Olympique et l’hôpital Bichat dédié aux athlètes.
Ceci a nécessité, un travail préparatoire d’amont 8 mois avant l’évènement, d’élaboration du dispositif en terme de constitution d’équipe de médecins, chirurgiens, infirmiers, secouristes pour les terrains d’entraînements et pour le temps de compétition.
C’est un travail d’équipe qui a été fait conjointement avec Dr Philippe Le Van (le directeur médical du COJO et Président de la commission médicale du Comité National Olympique du Sport Français), Dr Pierre Mauger (responsable des services médicaux de Paris 2024), Sylvie Delacroix (chef de cluster du site du Stade de France) et Dr Sandra Bernard (directrice médical ISMA Paris, en charge du dispositif secours du public du Stade de France).
On a envisagé tous les scénarii possibles de plans d’urgence pouvant toucher le public, et les sportifs pour mon cadre de compétence. Ensuite on a anticipé toute la logistique en terme de matériel utile sur la traumatologie spécifique du rugby à 7, avec des collisions à très haute énergie cinétique, et les protocoles de prise en charge spécifiques à chaque type de blessure.
C’est un sport extrême, on considère le rugby à 7 comme la Formule 1 du rugby à XV : c’est le deuxième sport le plus traumatogène des Jeux d’été, après le BMX !
J’étais le seul salarié, les autres intervenants médicaux étant bénévoles. C’est la spécificité de l’Olympisme. Cela demande un exercice d’adaptation très particulier, car sur les autres tournois internationaux où j’évolue, l’équipe de terrain multidisciplinaire est constituée de professionnels, qui connaissent le rugby et qui ont l’habitude de travailler dans cet environnement-là. Les médecins impliqués aux JO ont dû sortir de leurs zones de confort, pour s’adapter à un environnement singulier et aux exigences des compétiteurs et des staffs. Et il ne faut pas perdre de vue que nous sommes garants de l’intégrité physique des joueurs et de leur sécurité.
Tout s’est remarquablement bien passé ! Et je leur en suis très reconnaissant.
C'est important que vous mentionniez les arbitres car on oublie souvent que ce sont des sportifs à part entière !
Totalement ! Au-delà de leurs compétences, de leur analyse, et des techniques d’arbitrages, ils ont des prérequis physiques qui sont très élevés, surtout au rugby à 7, où tout va encore plus vite qu’au rugby à XV. Les tests physiques sont rédhibitoires, s’ils ne les passent pas, ils ne sont pas invités ! Les exigences de course sont les mêmes que les joueurs et joueuses. La seule différence c’est qu’en principe, ils ne subissent pas d’impacts, mais ça arrive quand même ! (Rires).
Il ne faut pas oublier que nous œuvrons, en tant qu’officiels de compétition, de concert avec les arbitres, dans le respect des règlements de World Rugby, de la charte Olympique, tous garants de la sécurité des joueurs et de leur intégrité physique.
J’ai ainsi un lien privilégié avec le collège des arbitres internationaux et leurs superviseurs, de par ma fonction.
Êtes-vous apte à aborder les questions de prépa mentale, gestion de stress etc ?
La gestion du stress est une préoccupation majeure, à l’approche d’une telle compétition : questions sécuritaires (risques terroristes, mouvements de panique de foule, urgence climatique…), questions sanitaires (risques de toxi infections collectives, cluster viral, …) autant de risques à appréhender dans les plans d’action sécurité secours, pour éviter tout stress individuel et collectif.
Dans mon rôle de médecin manager dans ce type de compétition, faire preuve de bienveillance envers les équipiers du dispositif, les préparer aux situations d’urgence, dans un esprit collaboratif, et faire en sorte qu’ils se sentent encadrés en climat de confiance réciproque, qu’ils réalisent que c’est un bonheur d’être acteur d’un tel évènement sportif, relève de la préparation mentale collective.
Relativement à nos interactions avec les joueurs blessés et leur staff médical, nous nous devons d’appréhender la blessure sous l’angle de la victime : « est ce rédhibitoire pour la suite du tournoi ? » si oui , nous partageons avec le médecin d’équipe une part de la gestion des réactions émotionnelles de la victime. ; dans le cas contraire est-ce qu’il y a un sur-risque de blessure et est-ce que ce risque vaut la peine d’être pris ?”. Par exemple, un joueur blessé qui se fracture le nez pendant un match classique de rugby, il a potentiellement 8 jours pour récupérer avant le match suivant, tandis que lors d’un tournoi olympique de rugby à 7, il a trois heures pour que l’on décide s’il joue le match suivant ou pas. La motivation du joueur n’est pas tout à fait la même. Une olympiade c’est tous les 4 ans. Pour la plupart d’entre eux ça sera une fois dans leur vie donc il est hors de question pour eux de rater le match suivant. Au-delà, de la coordination de la prise en charge des soins d’urgence, il faut échanger et tout ça dans le respect du règlement international de World Rugby.
Notre rôle reste dans l’essence de l’acte médical : « Rassurer, soulager, (voire) guérir ! »
Est-ce qu’en étant membre de staff, vous vivez les matchs avec autant d’adrénaline que les joueurs ?
Quand je regarde un match de rugby, quelle que soit l’équipe ou la nation, je n’ai pas le même regard qu’un supporter ou qu’un spectateur. Quand je vois un joueur au sol, qui ne se relève pas, mon regard est fixé sur ce joueur-là, je n’arrive pas à m’en défaire, je ne regarde plus le ballon !
Notre attention sur les actions de jeu traumatogènes et notre concentration doivent être totales.
Il n’en demeure pas moins que l’on n'est pas insensible à l’environnement global, aux réactions des joueurs qui peuvent nous donner des indications de faits de jeu, et aussi aux réactions du public très expressives sur les gros impacts, et collisions à grande vitesse, surtout dans un Stade de France plein à craquer et dans une effervescence totale !
Dans notre registre d’observation et d’action, ça reste adrénaline de l’intérieur, mais dans le contrôle émotionnel et la maîtrise des procédures d’intervention, et ce d’autant plus que les matchs s'enchaînent en format Sevens Olympique toutes les 30 min.
Qu’est-ce que vous avez le plus aimé ?
L’ambiance au Stade de France était vraiment exceptionnelle. Ça a atteint tous les niveaux de population, y compris ceux qui ne connaissaient rien au rugby et qui rencontraient des difficultés à accrocher à ce sport au vu de sa complexité de compréhension. Même Antoine Dupont, s’en est étonné : il n’a jamais vu ça dans aucune rencontre même lors de la Coupe du Monde de Rugby à XV. Il y avait déjà une fraternité incroyable sur la phase de préparation sur les terrains d’entraînements. Tout cela était certainement dû au fait que l’édition de Tokyo a généré quelques frustrations, donc toutes les délégations avaient à cœur de retrouver les JO tels qu’ils font rêver. Quand j’ai accueilli les équipes c'était très chaleureux. Il devait y avoir la magie de Paris également. Les sportifs ont découvert Paris et sites de compétitions dans des écrins majestueux : stade de France dans son plus bel « apparat olympique », stade nautique de Vayres sur Marne, grand Palais et Château de Versailles majestueux, place de la Concorde travestie en city stade, autant de sites incroyables ! Moi-même je n’ai pas reconnu Paris !
Enfin, le rugby à 7 est un sport jeune dans les Olympiades. La discipline est arrivée en 2016 à Rio, bon le Brésil, ce n’est pas une nation de rugby donc c’était dans un stade annexe ; à Tokyo c’était la période Covid.... Finalement c’est la première fois que la compétition se tient dans un continent avec une forte culture rugby. Toutes les nations étaient présentes pour la fête du rugby dans l’olympisme, c’était assez magique. Puis il y a la magie de la mise en scène avec des animations qu’a découvert le grand public. Dans les tournois de rugby à 7, c’est très festif et familial.
Je ne pensais pas qu’il y aurait un tel engouement et une telle effervescence. Je pense qu’on n'était pas nombreux à s’attendre à vivre ce que l’on a vécu, que ça soit professionnels, bénévoles ou spectateurs et supporters de sport. Je dis supporters de sport car pendant toute la période il n’y avait que des supporters de sport car chacun supportait sa nation mais également celle des autres.
J’ai senti énormément de fraternité, de solidarité et de bienveillance entre tous.
La mobilisation des bénévoles m’a également beaucoup touché. J’ai eu un peu peur au début car j’ai dû composer avec des personnes que j’ai rencontré le jour J. Mais leur implication et leur capacité à s’adapter m’a vraiment marqué. Engager sa responsabilité sur un événement comme celui-ci n’est pas à prendre à la légère ! Ils ont vraiment été remarquables. C’est la première fois que je vois autant de bénévoles sur une compétition internationale. Ça a été vraiment un plaisir de les manager, ils ont tous su apporter leur enthousiasme, leur altruisme avec une énergie décuplée et le sourire aux lèvres.
Enfin le contact avec toutes les nations dont on a partagé les émotions tout au long du tournoi !
Qu’est-ce que cela vous a apporté personnellement ?
Ça m’a apporté beaucoup de plaisir à travailler sur un dispositif aussi singulier :
D’une dimension extraordinaire : stade de 70000 personnes (en configuration JO Paris 2024) plein pendant 6 jours de compétitions
À caractère international : anglais et français langues officielles
À forte participation de bénévoles.
Une rigueur dans l’organisation : timing précis des tâches de briefing d’équipes, élaboration de protocoles de prise en charge
Un travail sur la forte adaptabilité nécessaire à la fonction : au bout de 5h de poste de travail, je changeais d’équipe, donc il fallait réitérer accueil, consignes de tenue et de comportement, briefings techniques !
C’est une expérience vraiment unique, qui apporte beaucoup en termes de dépassement de soi, au service d’une mission collective : dans l’esprit rugby en fait !
Également la nécessité d’être ultra positif pour mettre en confiance le personnel, le temps d’adaptation pour eux est très très court, par exemple, les secouristes arrivent 2h avant le coup d’envoi. Dans ce laps de temps, il faut les mettre en confiance et suffisamment les briefer pour que tout soit optimum.
Aussi, arriver à être dans la gestion émotionnelle, comme je le disais, l’environnement est plein d’effervescence, l’équipe de France masculine gagne, ils sont champions olympiques mais derrière il y a d’autres matchs, pas que la France. Il faut de la maîtrise face aux autres équipes aussi. J’ai un rôle officiel, il me faut être bienveillant et neutre.
Enfin, de l’expérience internationale. Ce vécu renforce les liens internationaux. J’ai eu la chance d’être sur le circuit de SWS pendant 5 ans et de vivre ces événements-là ça crée des liens plus intenses et qui font que quand on se retrouve après plusieurs années, on a ce vécu commun.
Avez-vous un blues des JO ?
Non je ne dirais pas ça car j’ai une activité professionnelle qui ne m’a pas laissé d’autre choix que de passer vite à autre chose donc je n’ai pas eu le temps. C’est passé très vite ! Même si c’était dense (3 semaines avec 5h de sommeil par nuit). On m’avait proposé de faire le rugby fauteuil mais je ne me sentais pas de prolonger de 2 semaines supplémentaires donc je n’ai pas répondu favorablement... Je l’ai clairement regretté car, en devenant le bon français supporter, j’ai été absolument séduit par le niveau de performance des para-athlètes. La boccia, j’avais un a priori et j’ai été happé, admiratif du niveau de précision et de performance. Les épreuves de para-athlétisme, nous ont fait la démonstration de l’incroyable capacité d’adaptation de l’être humain, montrent que tout est possible, que la résilience mène à l’extraordinaire.
Petite frustration ressentie en quittant le Stade de France, pour laisser place à la grande scène de l’athlétisme, après les tournois de rugby, de voir tous ces athlètes s'entraîner sur le site, et ne pas les voir en compétition.
J’ai suivi les JPOJ devant mon poste de télévision et me suis vraiment dit à la fin que j’avais raté un truc. Je n’avais pas pris la mesure de ce que c’était, de ce que représentait le parcours de vie de chacun de ces para-athlètes : respect et admiration. Ils sont inspirants. Pour moi le paralympisme est allé au-delà de l’olympisme, mais sinon c’était vraiment une expérience inoubliable.
On vous verra en 2028 ?
Oui oui, si World Rugby me sollicite j’y retourne. Je suis totalement enthousiaste à l’idée de reparticiper aux Jeux Olympiques et Paralympiques.
Est-ce que vous avez une anecdote drôle à nous partager pendant les JO ?
Il y a un arbitre qui s’est fait plaquer par un joueur au bord d’un ruck devant la ligne car l’arbitre avait les mêmes couleurs de chaussettes que l’équipe adversaire, donc le joueur qui l’a plaqué s’est repéré à ça ! Heureusement il ne s’est pas fait mal !
Ensuite, il y a 7 ans, lorsque le staff actuel est arrivé, lors d’une réunion, Jérôme Daret (NDLR : Manager principal de l’équipe de France masculine de rugby à 7) a fait un sondage au début de la saison pour connaître les ambitions et objectifs autour des JO. Joueurs et membres de staff ont répondu sur un bout de papier. On a fait le tour des réponses et Jérôme était le seul à avoir répondu “gagner les JO en France”, quand pour la plupart c’était “Y’aller, voir comment ça se passe et y participer”. Très peu avaient dit “Avoir une médaille” et encore moins “avoir la médaille d’or”. Ce moment-là a résonné en moi quand ils ont gagné. C’est l’influence positive de quelqu’un qui met les moyens dans l’objectif et qui veut y croire, alors qu’il y a 7 ans, l’équipe était 12ème au classement mondial. En plus, quand on a le scénario parfait qui se termine par battre les doubles champions olympiques en titre, invaincus dans toutes les rencontres des JO (NDLR : l’équipe fidjienne), c’est encore plus beau !